Côte d'Ivoire : Avec sa centrale thermique et ses carrières, Azito, pour y sortir, un véritable casse-tête chinois, une voie impraticable
Vue ce mercredi matin du tronçon Azito avec les semi-remorques (Ph KOACI)
Azito, c'est une centrale thermique produisant de l'électricité située commune abidjanaise de Yopougon. Ce sont également plusieurs carrières de sable exploitées par des grands groupes dans ce village, parmi les plus anciens d'Abidjan.
Si ce village peut évidemment se réjouir d'abriter l'une des centrales thermiques qui fait la fierté du Pays, quand est-il du ressenti de ces automobilistes et riverains obligés de sortir d'Azito chaque matin pour vaquer à leurs occupations quotidiennes ?
Amertume pour les automobilistes, face à cette voie continuellement dégradée et qui n'offre aucune chance de préserver le bon état de son véhicule au bout de quelques jours de pratique du tronçon.
Désolation pour les riverains obligés d'attendre des minutes et des minutes face à des embouteillages montres. Depuis des années, c'est le même constat, le même calvaire et la situation reste inchangée.
Sortir de ce quartier chaque matin est un véritable parcours du combattant pour les riverains comme ces automobilistes souvent obligés d'abandonner leurs engins sur la route pour cause de panne.
Comme constaté sur place par KOACI ce mercredi 9 décembre matin, le calvaire de ces automobilistes était à son comble.
Une voie sérieusement dégradée, une saturation routière, tous les ingrédients réunis pour susciter la colère d'un chauffeur impatient.
"C'est toujours la même chose ici, quand les gens sont contents, ils viennent juste colmater des brèches ou mettre du sable dans les crevasses. Au bout de quelques jours, on retombe dans le même calvaire", s'indigne Paul Koffi, chauffeur de taxi sur le tronçon.
La plupart de ces chauffeurs sur ce tronçon accusent les gros camions des carrières qui sont des acteurs principaux de la dégradation de la voie.
"Ces gros camions (semi-remorque, ndlr) avec leur chargement de sable et de l'eau qui coule à longueur de journée de ces camions lorsqu'ils sont chargés, voilà ce qui rend cette voie impraticable", nous lâche Arnaud Zion, ce riverain obligé de continuer à pieds pour regagner le Terminus 27, pour y emprunter un véhicule pour aller au travail.
Pour cette voie continuellement dégradée ? Qui devrait s'occuper de l'entretien du tronçon ?
En tout cas pour la majorité des riverains d'Azito, cette tâche devrait revenir à ces grosses entreprises de carrières qui ont, confient certains habitants des engins pour entretenir cette route.
Mais pourquoi ne le font-elles pas ? La réponse se situe certainement dans les contrats passés.
A suivre...
Jean Chrésus
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