Burkina Faso : plusieurs jeunes de 15 à 18 ans déférés pour «actes de vandalisme, participation ou organisation de manifestations illicites»
Burkina Faso : plusieurs jeunes de 15 à 18 ans déférés pour «actes de vandalisme, participation ou organisation de manifestations illicites»
Plusieurs jeunes scolaires et non, âgés de 15 à 18 ans, ont été interpellés et déférés devant le parquet pour «actes de vandalisme, participation ou organisation de manifestations illicites», risquant entre 02 et 48 mois de prison, selon un communiqué du Procureur du Faso Près du tribunal de grande instance de Ouagadougou Harouna Yoda.
Courant début du mois de décembre 2020, des jeunes s’adonnent à des perturbations des cours dans certains établissements scolaires publics et privés.
Selon ces mêmes informations, des groupes d’adolescents parfois cagoulés, à motocyclettes ou à pieds, à coups de jets de pierres sur le toit des salles de classes et de sifflets, sillonnaient des établissements scolaires afin de faire sortir leurs camarades élèves pour des manifestations sur la voie publique en dehors de tout cadre légal.
Face à cet état de fait, des instructions ont été données à la police judiciaire en vue de l’arrestation et du déferrement de toute personne agissant en qualité d’instigateurs, d’organisateurs, ou de participants à ces dites manifestations, souligne le procureur Yoda.
Ainsi, dès le 04 décembre 2020, plusieurs personnes essentiellement des élèves scolarisés et des jeunes déscolarisés âgés de 15 ans à 18 ans ont été déférées à notre Parquet.
Ces personnes ont été poursuivies pour actes de vandalisme, participation ou organisation de manifestations illicites. Placées sous mandats de dépôt et ordonnances de garde provisoire, ces personnes sont actuellement en détention à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO), et seront traduites devant le Tribunal Correctionnel ainsi que devant les juridictions pour enfants pour être jugées conformément à la loi.
Ces dernières sont passibles de peines d’emprisonnement comprises entre deux (02) et quarante-huit (48) mois et de peines d’amende comprises entre deux cent cinquante mille (250 000) FCFA et trois millions (3 000 000) FCFA.
Le procureur Yoda a rappelé que « si le principe de la liberté des réunions et manifestations sur la voie publique au Burkina Faso n’est nullement remis en cause, il n’en demeure pas moins que celles-ci ne sauraient déroger aux prescriptions de forme et de fond édictées en la matière par la loi portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique ».
En conséquence il a rassuré que les services de son Parquet de même que les différentes unités de police judiciaire ne ménageront aucun effort pour entrer en voie de répression contre toute personne qui enfreindrait aux dispositions légales prescrites en la matière.
Boa, Ouagadougou
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire