Côte d'Ivoire : Non prise en compte de leurs revendications, des agents de santé déclarent décembre « mois rouge »
Le Bureau national du Mouvement des agents pour un système de santé ivoirien performant (MASSIP) a tenu hier une réunion à son siège sis à Yopougon. Au terme de cette rencontre, l'organisation syndicale a décrété le mois de décembre de « mois rouge ».
Koulaï Valentin, Secrétaire général a donné l'information à la presse au cours d'une rencontre et a précisé qu'au cours du dernier mois de l'année, le MASSIF mènera des actions d'envergure pour faire fléchir les autorités qui ne veulent pas faire face aux revendications des agents de santé, notamment, le paiement des primes COVID-19 de 7000 de ses membres.
Il a annoncé que l'organisation syndicale va démarrer ses actions par l'organisation très bientôt d'une journée nationale "bandeau rouge" dans tous les établissements sanitaires du pays pour interpeller, le Premier ministre Hamed Bakayoko, leur tutelle, le ministre de la fonction publique sur l'indifférence des autorités.
Selon le SG, au cours de cette journée, le service sera assuré dans les établissements sanitaires sur toute l'étendue du territoire par les agents de santé, mais ils seront vêtus en rouge ou arboreront des bandeaux rouges en signe de protestation.
Comme l'a indiqué, M. Koulaï, si après l'organisation de cette journée nationale "bandeau rouge", le MASSIP n'obtient pas gain de cause, il organisera un dernier sit-in au cabinet du ministre de la Santé et de l'hygiène publique.
«Ce sit-in sera dominé par les omis de la COVID-19, nos petits frères qui depuis huit mois sont victimes d'une injustice caractérisée. Tout le monde perçoit la prime COVID-19 chaque mois, eux ils sont exclus. Nous allons passer à la phase supérieure. Un premier sit-in avait été organisé et il nous a permis de déposer les dossiers des 7000 omis au ministère de la Santé et de l'hygiène publique. On nous a fait croire que ces dossiers sont traités au niveau du Trésor public. Si le processus de traitement des dossiers de ces omis est terminé, en tout cas dans les jours à venir, il faudrait que le ministère de la Santé procède au paiement effectif de leur prime », a expliqué, le Secrétaire général du MASSIF.
La dernière action en cas de non-satisfaction des revendications des agents de santé sera le dépôt d'un préavis général au ministère de la Santé pour l'observation d'une grève générale sur toute l'étendue du territoire national.
En plus des trois résolutions arrêtées par le Bureau national du MASSIF au cours de la rencontre d'hier, le SG a évoqué la question sécuritaire des agents de santé dans les établissements sanitaires qui serait devenue préoccupante.
«Dans le temps nous avons demandé au ministère de la Santé de mettre en place un mécanisme de protection des agents de santé. Le ministère au travers, d'une convention signée conjointement avait donné son accord pour que ce mécanisme soit mis en place. À ce jour, ce mécanisme n'étant pas encore mis en place, nous constatons toujours, les menaces, les bastonnades, les intimidations des populations face aux agents de santé. Le dernier cas s'est produit à Bonoua. Il n'y a pas une semaine de cela suite à un combat entre deux camps rivaux, les blessés emmenés à l'hôpital qui détenait des armes blanches, des armes à feu, ont menacé les agents de santé sur leur lieu de travail. C'est le lieu d'interpeller le ministre de la Santé sur cette question. C'est vrai que c'est à Bonoua où ces individus ont menacé les agents de santé. Il peut s'avérer que dans les zones reculées, les sages-femmes soient menacées. Nous interpelons le ministère de la Santé pour une prise de décision idoine », a-t-il mentionné.
Le Bureau national rassure ses membres que le MASSIP restera constant dans sa démarche, son idéologie, ne les abandonnera et ne restera pas indifférent face aux nombreuses injustices qu'ils subissent au quotidien. Il soutient également qu'il ne saurait rester indifférent face aux abus, aux intimidations, aux chantages dont les agents de santé sont victimes au quotidien dans les différentes structures de santé.
«Nous sommes à votre disposition pour toutes vos préoccupations, vos observations, vos suggestions de sorte qu'à ce que d'ici à 2021, la situation des agents de santé puisse connaître un dénouement heureux », a déclaré, Koulaï.
Il prévient les autorités que le syndicat ne rentrera pas en 2021, sans la signature de ses décrets, sans le paiement effectif de la prime de ses frères omis. Car cet argent va leur permettre d'être des agents dignes auprès de leur famille.
«Le mois de décembre est un mois de fête et ils pourront fêter puis qu'ils n'ont pas encore perçu leur premier management », a insisté, M. Koulaï, qui a en définitif interpellé le Premier ministre sur les problèmes rencontrés par les agents de santé.
«Le Premier ministre, vous êtes attendu par l'ensemble des populations de Côte d'Ivoire, des fonctionnaires, et par l'ensemble des agents de santé, nous attendons beaucoup de vous pour des prises de décisions. Le problème des agents de santé doit être résolu sous votre autorité, car c'est un défi pour vous. Si nous voulons un pays émergent vous devez commencer à résoudre le problème des agents de santé », a conclu, le Secrétaire général du MASSIP.
Par ailleurs en plus du non-paiement de la prime COVID-19 des 7000 agents de santé, le MASSIF dénonce, la non-application effective du Système Licence-Master-Doctorat (LMD) à l'INFAS, le retard de paiement des bourses des étudiants, la vétusté des locaux de la faculté de médecine.
Le Syndicat n'est pas d'accord avec les nominations à titre honorifique dans les fonctions de Directeur général, Directeur d'hôpital, de Directeur régional et de Directeur départemental, etc.
Wassimagnon
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Ecoutez mesdames et messieurs, soyons raisonnables-là. Okay ? Je comprends votre position par rapport à vos primes COVID, mais de là à interjeter concernant les nominations, je dis c'est un pas de trop. En effet, les nominations sont les prérogatives exclusives de la hiérarchie. Par ailleurs, en tant quobservateur, je vous informe que les prévisions de croissance ont pris un coup dur en chutant de 8 pourcent à environ 1,5 pourcent à cause des chocs macro-économiques massifs dûs au COVID. Un peu de patience, je vous en prie... On observe...
Je dit wow, où on en est avec le CNT Conseil National de Transition ? J'ai honte, Franchement
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