Cameroun : Mis sous pression, le gouvernement recule sur le vaccin contre le cancer du col de l'utérus
Ph
Le gouvernement camerounais renonce à rendre obligatoire le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, sur les jeunes filles de 9 à 13 ans.
Dans une note adressée aux chefs hiérarchiques des responsables d’établissements scolaires, le ministre des Enseignements secondaires fait savoir que l’administration du vaccin contre le cancer du col de l’utérus est « non obligatoire ».
« Bien vouloir informer les chefs d’établissements scolaires de votre compétence que ledit vaccin revêt un caractère non obligatoire », écrit la ministre des enseignements secondaires.
Le gendarme des établissements scolaires indique que sur ordre du chef de l’Etat, l’administration de ce vaccin chez les jeunes filles de 9 à 13 ans, ne saurait être une condition d’admission des jeunes filles dans les établissements scolaires.
Levée de boucliers
Le Gardasil, vaccin contre le cancer du col de l’utérus a été introduit dans les établissements scolaires camerounais en septembre 2020, avec pour objectif de vacciner environ 400 000 jeunes filles.
A la suite du gouvernement, les experts camerounais ont soutenu l’importance du Gardasil.
« L’importance de ce vaccin n’est plus à démontrer, quand on connaît la situation épidémiologique du cancer du col de l’utérus au Cameroun », déclarait l’agrégé de médecine Tetanye Ekoue sur les antennes de la télévision à capitaux publics.
En effet, selon les statistiques officielles, le Cameroun a enregistré, 2356 nouveaux cas de cancer de col de l’utérus pour 1546 décès.
Selon des rumeurs le vaccin était introduit dans les écoles pour rendre les jeunes filles stériles. Les tenants de la thèse du complot ont rapidement accusé l’OMS de vouloir freiner la procréation en Afrique.
Les chefs de l’église catholique romaine du Cameroun s’y sont opposés farouchement.
Mgr Luc Onambele, vicaire général du diocèse d’Obala a interdit l’administration de ce vaccin dans les établissements scolaires confessionnels de son ressort.
A sa suite, de nombreux autres évêques l’ont également interdit.
Avant l’église, des leaders d’opinion notamment l’homme politique Jean-Marc Ngoss, Dr Charles Hopson et l’ancien lion indomptable Jacques Misse Misse ont demandé dans une vidéo au président Biya d’interdire l’administration du Gardasil chez les jeunes filles.
Ils s’étaient ouvertement opposés à la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus sur les filles de 9 ans.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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