La rencontre ce mercredi à Cocody  

Les Ambassadeurs de l’Union Européenne (UE), des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et de la France ont rencontré mercredi dernier l’ancien chef d’Etat, Henri Konan Bédié, en sa résidence de Cocody comme rapporté mercredi soir par KOACI, présent sur place.

Si rien n’avait filtré de cette rencontre qui a eu lieu au moment où des rumeurs évoquaient une arrestation du sphinx de Daoukro, Jobst Von Kirchmann livre la primeur du huis clos.

Selon le diplomate de l’UE, lui et ses collègues, ont réitéré leur appel après les élections, tout en invitant le président du PDCI-RDA à revenir sur ses déclarations concernant la transition et à renouer avec le dialogue mais cela dans un cadre constitutionnel.

« Avec mes collègues nous avons rencontré hier le Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié. Nous avons réitéré l'appel de la communauté internationale à revenir sur les déclarations concernant une transition et à renouer un dialogue entre acteurs politiques dans un cadre constitutionnel », a écrit l’Ambassadeur de l’UE, sans toutefois révélé la réponse de leur interlocuteur.

Pour rappel, après l'annonce lundi de création par l'opposition d'un Conseil National de la Transition au sortir d'une présidentielle du 31 Octobre 2020 remportée dès le premier tour haut la main par un candidat du RHDP massivement soutenu par son électorat, qui, par endroit n'a pu s'exprimer par empêchement de voter de partisans appliquant le mot d'ordre de l'opposition pour empêcher sa tenue, la communauté internationale a appelé au respect de l'ordre constitutionnel incarné par Alassane Ouattara et l'arrêt immédiat du CNT.

Enfin, alors que le retour à la normale est constaté d'Abidjan à Yamoussoukro après quelques jours de frayeur, face à la défiance de ceux qui pourraient s'être servis opportunément de Bédié, qui, du haut de ses 86 ans, pourrait ne plus être dans toutes ses facultés, a été décidé l'interdiction de tenue de réunion de l'opposition en sa résidence de Cocody Ambassade, un temps devenue son QG.

Tout indique que cette stratégie "en douceur", loin des répressions d'autres, viserait à faire en sorte de débarrasser Bédié d'un entourage qui pourrait l'avoir pris en otage.

Dans l'impasse d'une non reconnaissance générale, Bédié reviendra-t-il à la raison ?

A suivre...

Donatien Kautcha, Abidjan