Liberia : Suspicion sur l'idée d'un 3e mandat pour Weah
Une affiche de sensibilisation pour le referendum (ph)
Le referendum en vue pour le 08 décembre 2020 au Liberia fait naitre des suspicions au sein des populations sur le prétexte que le Président George Weah nourrirait l’ambition de briguer un troisième mandat si toutefois il est réélu pour un deuxième mandat.
Constitutionnellement, la loi fondamentale libérienne limite le nombre de mandats présidentiels à deux mais il ressort qu’avec le referendum qui devra permettre aux citoyens de voter pour une nouvelle Constitution, certaines personnes au sein du CDC, le parti au pouvoir, nourrissent et avancent l’idée que Weah aille au-delà de deux mandats.
Du lot de ceux qui pavent le chemin à Weah pour la tentation à un troisième mandat, le controversé sénateur Prince Y. Johnson a suggéré le dimanche dernier que le Président libérien peut rester au pouvoir pendant douze ans supplémentaires après ses six premières années, qui s’achèveront en 2023.
Pour sa thèse, le sénateur Johnson a noté qu’après le référendum le 08 décembre 2020, les six années actuelles, c’est-à-dire le premier mandat de Weah, seront nulles et de ce fait le Président aura la latitude de briguer deux autres mandats.
Mandat présidentiel, disposition de la constitution actuelle
La Constitution actuelle en son article 50 dispose que « Le pouvoir exécutif de la République est confié au Président qui est chef de l'État, chef du gouvernement et commandant en chef des forces armées du Liberia. Le Président est élu au suffrage universel des électeurs inscrits et exerce ses fonctions pour un mandat de six ans commençant à midi le troisième lundi ouvrable de janvier de l'année suivant immédiatement les élections. Nul ne peut être président pendant plus de deux mandats ».
Mandat présidentiel, disposition pour le referendum
Le projet de Constitution dispose en son article 50 les mêmes prérogatives pour le Président que la précédente loi mais seulement avec une réduction du mandat présidentielle de six à cinq ans. Il en sera de même pour la vice-présidence.
Le projet de loi à soumettre au referendum dispose que « Le pouvoir exécutif de la République sera confié au Président qui sera chef de l’État, chef du gouvernement et commandant en chef des forces armées du Liberia. Le Président est élu au suffrage universel des électeurs inscrits et exerce ses fonctions pour un mandat de cinq (5) ans commençant à midi le troisième lundi ouvrable de janvier de l'année suivant immédiatement les élections. Nul ne peut être Président pendant plus de deux mandats ».
En somme, le référendum à venir vise à réduire la durée des mandats présidentiels et parlementaires, à autoriser la double nationalité et à modifier la date de la tenue des élections générales au Liberia.
Un vote NON à l’issue du referendum reviendrait à dire que la disposition constitutionnelle ne changera pas mais restera dans sa forme actuelle. Le manque d’une sensibilisation des électeurs et de la population sur les enjeux du referendum est une source de confusion au sein de la population.
La controversée idée d’un troisième mandat, telle un pavé lancé dans la mare par le sénateur Prince Johnson arrive à un moment où cette initiative fait couler beaucoup d’encre dans plusieurs pays ouest africains dont la Cote d’Ivoire et la Guinée. Le Président George Weah, le principal concerné par le projet à polémique ne s’est pas encore prononcé sur la question.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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Let's be serious, folks! This is just an amendment, not the ushering of a new REPUBLIC. Écoutez là... Ça c'est un amendement. Et un amendement n'est pas un changement de RÉPUBLIQUE qui remet tout à plat et compteur à zéro. A moins, d'une disposition transitoire claire, Weah ne pourra être éligible pour un troisième mandat. Pour les têtes molles frontistes et nouveaux sauvages chez nous, il faut la précision pour éviter qu'ils piquent une crise en comparant ce qui est incomparable. A ne surtout pas confondre avec le cas Ouattara chez nous. Okay? Par ailleurs, il n'a même pas encore fait un deuxième mandat... On observe...
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