Cameroun : L'exécutif sous le feu des critiques pour sa gestion du massacre d'enfants à Kumba
Ph
Ce n’est qu’hier lundi 26 octobre 2020 que le président Biya s’est exprimé publiquement sur le massacre d’élèves qui s’est produit deux jours plus tôt dans la ville de Kumba (Sud-ouest).
Le président camerounais s’est adressé à ses compatriotes via une série de tweets en langue française et anglaise dans le cadre de ce massacre.
« J’ai appris avec une grande tristesse l’horrible assassinat de plusieurs élèves de l’école Mother Francisca International Bilingual Academy, survenu dans la ville de Kumba », a tweeté Paul Biya peu après 17 heures locales (16TU).
« Je condamne avec la plus grande fermeté ce crime barbare et lâche, envers des enfants innocents », a ajouté le président camerounais.
Enquêtes
Contrairement à son gouvernement, le chef d’Etat camerounais n’a accusé aucun camp mais a laissé la porte ouverte aux enquêtes.
«J’ai par ailleurs donné des instructions pour que des mesures appropriées soient prises avec diligence, afin que les auteurs de ces actes ignobles soient interpellés par nos forces de défense et de sécurité, et traduits devant la justice », a poursuivi Paul Biya qui a adressé une fois de plus ses condoléances aux familles des victimes.
Par ailleurs, cette série de tweets, 4 au total ont aussitôt suscité les critiques des internautes en raison de son retard.
« Celui qui gère le compte Twitter du président a désactivé les commentaires. De quoi ont-ils peur », s’est indigné un internaute.
Peu avant le chef de l’Etat, le député Cabral Libii leader du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) a invité Biya à stopper la saignée et à prendre ses responsabilités sur la boucherie humaine de Kumba et dans la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis fin octobre 2016.
« Nos enfants sont tués, l’avenir est menacé, l’espoir de la nation est enseveli. La République est poussée dans ses retranchements. On s’attaque à nos enfants. On s’attaque au socle même de la République. On s’attaque à l’école », a déclaré face à la presse, le leader de l’opposition parlementaire.
« Monsieur le président de la République, vous devez exercer dans toute sa rigueur le mandat que le peuple vous a confié. Oui ! Vous avez le devoir de protéger nos enfants. Vous avez le devoir de protéger l’avenir de nos enfants. Si vous ne le faites pas, vous avez failli. Vous pouvez arrêter cette guerre. Vous devez l’arrêter. Vous en avez les moyens », a-t-il ajouté.
Depuis lundi, une mission interministérielle a été dépêchée dans la région sud Sud-ouest pour apporter du réconfort aux familles des victimes.
Mais les camerounais continuent de réclamer leur chef d’Etat sur le terrain auprès des populations qui l’ont élu.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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