Guikahué ce jeudi à Cocody (Ph KOACI)

L'opposition ivoirienne a décidé de ne plus participer aux travaux de la commission électorale indépendante (CEI).

Les candidats Pascal Affi N'guessan et Henri Konan Bédié ont conditionné leur participation à l'élection présidentielle d'octobre prochain au retrait de la candidature d'Alassane Ouattara.

Contre un autre mandat du candidat du RHDP, Parti au pouvoir, Affi et Bédié veulent sous la médiation de la communauté internationale discuter avec le pouvoir des conditions d'un report des élections et l'organisation d'un scrutin présidentiel transparent et juste.

C'est la raison pour laquelle, les deux candidats soutenus par des candidats recalés à la prochaine élection présidentielle ont brillé de leur absence au dialogue politique conduit hier par le Premier ministre Hamed Bakayoko.

Ces deux candidats ont récusé la dernière mission de la CEDEAO conduite par Son Excellence Shirley Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires Etrangères et de l’Intégration Régionale du Ghana et Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO et du Général Francis Behanzin, le Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO. Elle exigeait principalement de l'opposition qu'elle en finisse avec ses mots d'ordre et les lève.

Ce jour, jeudi 22 octobre 2020, en face de la presse à Cocody, Maurice Kakou Guikahué est revenu sur la rencontre du dimanche 18 octobre des candidats Bédié et Affi avec la cheffe de la délégation de la CEDEAO, comme constaté sur place par KOACI.

Il a rappelé les points de blocage qui nécessitent une médiation de la CEDEAO en un lieu neutre avec le chef de l'Etat Alassane Ouattara.

Ils estiment que la CEDEAO doit jouer le rôle de facilitateur et non d'observateur. Maurice Kakou Guikahué a dénoncé une manipulation du ministre de l'administration du territoire et de la décentralisation des échanges entre les deux candidats Bédié et Affi avec la mission de la CEDEAO sur la question de la réforme de la commission électorale indépendante (CEI) lors des échanges du 18 octobre.

Ils ont rappelé que le mot d'ordre de désobéissance civile, certes pas suivi dans une Côte d'Ivoire lasse du jeu politique d'une même classe, a été lancé face au blocage de la situation dû au refus du pouvoir RHDP de dialoguer, même si, depuis hier, Alassane Ouattara a annoncé accepter de discuter avec Henri Konan Bédié.

Affi et Bédié s'étonnent par ailleurs du fait que le général Francis Behanzin, le Commissaire aux Affaires Politiques et l'ambassadeur Babakar M'baye représentant résident de la CEDEAO en Côte d'Ivoire aient pu assister à une réunion avec le gouvernement en tant qu'observateurs.

Les deux candidats ont demandé à la CEDEAO à jouer son rôle de facilitateur dans le conflit ivoirien.

Enfin, les deux candidats maintiennent leur mot d'ordre de désobéissance civile pour le retrait de la candidature d'Alassane Ouattara et la demande d'une médiation internationale dans le conflit ivoirien.

Jean Chrésus