Affi et des leaders de l'opposition ce vendredi devant la presse à Cocody (Ph KOACI)

Alors que la campagne présidentielle est à sa deuxième journée l'opposition ivoirienne, semble être déterminée pour son boycott actif.

Les candidats Pascal Affi N'guessan du FPI et Henri Konan Bédié du PDCI ont lors d'un point presse animé hier lancé un mot d'ordre de boycott actif, phase active de la désobéissance civile ont-ils affirmé.

Ces deux candidats qui ont suspendu leur participation au scrutin présidentiel, la conditionnant désormais au retrait de la candidature d'Alassane Ouattara qu'ils jugent "d'anticonstitutionnelle", ont invité les Ivoiriens à empêcher par tous les moyens légaux la tenue de l'élection présidentielle d'octobre.

Ce vendredi 16 octobre 2020 au siège du PDCI-RDA à Cocody, Pascal Affi N'guessan, candidat du FPI par ailleurs porte-parole de la désobéissance civile lancée par Bédié était devant la presse avec d'autres leaders de l'opposition pour expliquer cette nouvelle posture de l'opposition, comme constaté sur place par KOACI.

Pour Affi, parce que le chef de l'État Alassane Ouattara est resté sourd aux appels au dialogue, ils sont contraints d'entamer la phase 2 de la désobéissance civile.

"Alassane Ouattara emportera seul et la pleine responsabilité. Il nous contraint d'entrer dans une nouvelle phase de le désobéissance civile. Nous rentrons dans la phase active de la désobéissance civile.", a averti Affi.

Pour lui, parce que le candidat du RHDP, Parti au pouvoir se sait minoritaire et qu'il ne peut pas gagner une élection transparente au Pays, il a décidé dira Affi, un passage en force.

Cette phase de la désobéissance civile vise à empêcher le convoyage et la distribution des cartes d'électeur, empêcher l'affichage électoral, empêcher les meetings de campagne, manifester par tout moyen et par des formes appropriées, a martelé Affi qui précise que cette phase 2 de la désobéissance est une forme de résistance à un double coup d'État.

 "Un coup d'État constitutionnel car Alassane Ouattara est inéligible et un coup d'État électoral avec la prise en otage du Conseil constitutionnel avec la commission électorale indépendante.", a affirmé le président reconnu du FPI.

Aussi Pascal Affi N'guessan, dont certains observateurs s'interrogent de savoir avec, faute de soutiens au delà des palabres internes au FPI, quels moyens financiers il aurait pu faire campagne, a précisé que le processus électoral en cours actuellement ne le concernait pas ainsi que Bédié.

"Le président Henri Konan Bédié et moi avons décidé que le processus en cours ne nous concernait pas. Nous n'avons pas le droit de reculer. Nous irons jusqu'au bout parce que notre combat est juste.", a lâché le président du conseil régional du Moronou. 

Il est enfin revenu à Georges-Armand Ouégnin d'appeler au nom de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) les Ivoiriens à s'approprier la phase active de la désobéissance civile.

Jean Chresus