UMOA : Fond levé au 3e trimestre 2020 sur le marché régional, la Côte d'Ivoire en tête avec 976 milliards FCFA empruntés sur 2 244 milliards de FCFA
Assahoré jacques, DG du Trésor
Dans le cadre des actions de promotion du Marché des Titres Publics de l’Union, l’Agence UMOA-Titres a publié le dix-huitième numéro du bulletin des statistiques à jour sur les titres publics de l’UEMOA.
Les Etats membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) ont levé 2 244 milliards de FCFA au 3e trimestre 2020 sur le marché régional, selon les données publiées par l’agence Umoa-Titres.
Les chiffres livrés donnent la Côte d’Ivoire en tête avec un montant mobilisé de 976 milliards de FCFA empruntés, soit environ 43,5% des 2 244 milliards levés sur le marché par les huit Etats membres de l’UEMOA.
Elle est suivie du Benin 237 milliards FCFA ; Sénégal 230 milliards FCFA ; Togo 218 milliards ; Niger 209 milliards FCFA ; Burkina 207 milliards FCFA ; Mali 136 milliards FCFA ; Guinée Bissau 31 milliards FCFA.
Un bon du Trésor de l’UMOA est un titre de créance remboursable à court terme émis par le Trésor public (l’Etat).
La Côte d’ivoire affiche le taux de croissance le plus élevé de l’union avec une inflation maîtrisée. Le pays a connu un taux de croissance annuel moyen de 7,8% sur la période 2015-2017.
Après une décélération en 2018, la croissance de l’économie ivoirienne est ressortie à 6,9 en 2019. Elle devrait ralentir à 3,6% en 2020 imputable à la crise de la COVID-19. Ainsi, les contributions à la croissance des secteurs secondaire tertiaire devraient passer respectivement de 2,2 et 4,1 points de pourcentage en 2019 à 1,1 et 2,8 points de pourcentage en 2020.Quant à la contribution du secteur primaire, elle serait négative en 2020.
Le déficit budgétaire s’est amélioré de 0,7 points de pourcentage à 2,3% du PIB en 2019 en lien avec l’amélioration de la mobilisation des recettes et la maitrise des dépenses courantes. En raison des effets néfastes de la COVID-19 sur l’activité économique, le déficit budgétaire ressortirait à 5,1% du PIB en 2020.
La balance des transactions courantes s’est dégradé de manière progressive au cours des cinq dernières années en passant de -0,4 du PIB en 2015 à -3,6% en 2018 avant de s’établir à -3,7% en 2019. Elle chuterait à 3,6% du PIB en 2020 liée aux perturbations des échanges extérieurs occasionnées par la COVID-19.
La dégradation du solde de la balance des transactions courantes au cours des cinq dernières années s’explique par la forte hausse des importations de biens d’équipement en lien avec les investissements réalisés dans le cadre du Plan National de Développement combinée à celle des importations de pétrole brut. Par ailleurs, les exportations ont connu une faible hausse en raison de la chute du prix mondial du cacao, explique-t-on.
Donatien kautcha, Abidjan
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