Cameroun : Indignations après le viol suivi du décès d'une jeune fille à Douala
(Ph)
L’émotion est toujours vive depuis qu’une élève est décédée à Douala après un viol. Le rapport médical annonce un écoulement vaginal et des secrétions vulvaires.
Une jeune élève de 17 ans est décédée dans une clinique le 30 septembre dernier après avoir subi des sévices sexuels.
Le rapport du dr Gilles Franck Tchamou qui a pris en charge la victime a conclu à une activité sexuelle « récente ».
« J’ai découvert qu’au niveau de l’appareil génital, il y avait la présence de sécrétions d’aspect visqueux. J’ai retrouvé la présence de sécrétions au niveau de la région pluri-anale », conclut le clinicien.
Selon le médecin, l’adolescente a eu une activité sexuelle probablement avec plusieurs personnes.
Les premiers témoignages des proches sur les medias locaux font savoir que la victime a été retrouvée dans une maison en construction dans un quartier populaire du 5e arrondissement de Douala, la métropole économique du Cameroun.
Un liquide visqueux coulait de son appareil génital au moment de sa découverte apprend-on.
Selon les proches de la famille, la jeune fille a été victime d’un viol collectif. Peut-être, d’une sodomie. Elle décèdera à l’hôpital ou elle aura été conduite par ses proches.
Trois jours avant, la victime venait de rejoindre Douala en provenance de l’ouest. Elle espérait y poursuivre ses études après l’obtention de son Bepc.
Indignation
La mort de cette jeune fille suscite une indignation généralisée.
La colère ne retombe pas depuis l’annonce du décès de la jeune fille. Sur les réseaux sociaux certaines victimes égrènent leurs calvaires.
« En 1994, revenant du petit marché (...) J'ai été arrêté par un individu d'un âge bien avancé qui par la suite m'a violé. L'intervention des passants m'a sauvé de cet homme. Mais la sale besogne était faite. J'ai passé des nuits à l'hôpital », raconte Leonard Aboussa, l’une des victimes qui dit en avoir subi un choc psychologique.
Pour le cas de l’adolescente de Douala, les bourreaux courent encore. Plusieurs autres victimes appellent à la justice. D’autres encore estiment que la société camerounaise méprise la femme.
« Même si le code pénal punit le viol, la société camerounaise tend à banaliser le viol et les violences sexuelles. Notre société méprise la femme », ajoute un autre internaute.
La police a ouvert une enquête, mais dans la majorité des cas, les bourreaux des viols sont rarement rattrapés par la police.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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