Cameroun : Crise anglophone, les leaders séparatistes se dégonflent et appellent à la reprise de l'école dans les deux régions
(Ph)
C’est un revirement spectaculaire dans la crise anglophone qui secoue le pays depuis fin octobre 2016. Les leaders sécessionnistes appellent à la reprise de l’école dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest.
A cinq jours de la rentrée scolaire 2020-2021 prévue le 5 octobre prochain, les leaders sécessionnistes les plus radicaux appellent à la reprise de l’école.
«La connaissance est le pouvoir, en tant que peuple, nous ne pouvons pas sacrifier l'avenir de nos enfants. Alors que l'armée camerounaise commet un génocide dans le sud camerounais, nous devons continuer de leur résister et protéger notre peuple en particulier nos enfants. Alors qu'ils retournent à l'école le 5 octobre 2020 », a écrit sur Twitter Ayuk Tabe, le chef des séparatistes.
Ayuk Tabe est le président de la république auto proclamée d’Ambazonie. Le 17 septembre 2020, sa condamnation à la prison à vie prononcée en 2018 par le tribunal militaire a été confirmée en appel.
Depuis leur exil, plusieurs autres leaders séparatistes ont appelé à la reprise de l’école dans les deux régions. C’est le cas de Sako Ikome, Mark Bareta et Eric Tataw.
« J'ai lutté contre la décision de permettre à nos enfants de retourner à l'école sur notre territoire. J’autorise les forces de restauration et tous les militants à encourager la reprise scolaire tout en protégeant nos enfants contre la barbarie des voisins de la République du Cameroun », écrit pour sa part Sako Ikome qui assure l’intérim à la tête de l’Ambazonie.
« Comme je l'ai dit avant les écoles, le boycott n'est plus une arme de notre lutte pour l'indépendance. Ainsi, lorsque cela est possible, les forces d'Ambazonie devraient permettre l'éducation et même encourager la création d'école. Celle-ci doit être confrontée à la réalité et soumise à la situation sécuritaire dans chaque zone », ajoute Mark Bareta propagandiste et activiste anglophone.
Déroute
Sur le théâtre des opérations, les combattants séparatistes sont mis en déroute par l’armée camerounaise. Les camps entraînements sont démantelés les uns après les autres. Et leurs combattants neutralisés.
Selon le général de brigade Valère Nka Commandant en chef de la 5e région militaire interarmées basée à Bamenda, il n y a plus que quelques poches de résistances.
« Ces bandes armées agissent maintenant comme des bandits qui violent, volent, kidnappent et pillent.»
Pour les observateurs les plus avisés, le rêve de la création de l’Etat d’Ambazonie s’effondre.
Selon l’Onu, les combats mais également les exactions par les deux camps ont fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir en l’espace de 3 ans.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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