Affi N'guessan et Gbagbo en fond

La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), dans une décision rendue hier vendredi 25 septembre 2020, ordonne à la République de Côte d’Ivoire de rétablir l’intégralité des droits civils et politiques du président Laurent Gbagbo.

Dans cette décision, la CADHP évoque les conditions d’extrême gravité, d’urgence et de prévention de dommages irréparables liés à la proximité de l’élection présidentielle. 

Elle rappelle aussi que sa décision s’applique à la Côte d'Ivoire en dépit de sa volonté de se soustraire dans l’avenir à la compétence de la cour ; cette décision de retrait étant sans effet sur les affaires en instance.

Même si le gouvernement ivoirien, n'a pour l'heure pas réagi à la décision de la CADHP, et que le Pays, après son retrait, ne tient plus compte à l'image d'autres avant lui, de ses recommandations, au sein de la classe politique de l'opposition, l'on se réjoui de ce verdict.

Pour Pascal Affi N'guessan, président du front populaire ivoirien (FPI), cette décision ne souffre d'aucune ambiguïté.

Le camp Affi N'guessan affirme dans un communiqué dont copie a été transmis à KOACI que l’Etat de Côte d’Ivoire doit réintégrer Laurent Gbagbo sur la liste électorale, d’où son nom a été indûment radié. 

Dans le même temps, sa pseudo condamnation pénale dira le communiqué doit être expurgée de son casier judiciaire.

"Une fois encore, une fois de trop, notre pays est pointé du doigt pour son irrespect des droits fondamentaux de la personne. Les autorités du pays disposent désormais de quinze jours pour appliquer cette décision de droit international qui s’impose à elles", fait remarquer Affi.

En conséquence le candidat du FPI à la prochaine élection présidentielle demande aux autorités ivoiriennes de rétablir séance tenante Laurent Gbagbo dans l’intégralité de ses droits dont il n’aurait jamais dû être spolié.

Nous apprenons ce jour que Georges-Armand Ouégnin, président de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) sera devant la presse à 16 heures ce samedi pour donner la position des "Gbagbo ou rien" sur la décision de la CADHP.

Jean Chrésus