Cameroun : Insurrection pour renverser Biya, le pouvoir promet la répression de toute manifestation non autorisée
(Ph)
Le ton monte chaque jour un peu plus au Cameroun, à moins d’une semaine des manifestations projetées par quelques partis de l’opposition. Les positions se durcissent. Yaoundé promet d’être sans pitié contre les manifestants.
Après Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) qui a mis en garde les partisans de l’opposition, le porte-parole du gouvernement s’est exprimé mardi.
Répression
«Les forces de l’ordre prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer fermement le maintien de l’ordre public et la paix sociale », a déclaré René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
« Aucune manifestation ne saurait être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré en est le lancement d’un mouvement insurrectionnel et le renversement d’institutions républicaines démocratiquement élues», précise le gouvernement camerounais.
Il promet même des poursuites judiciaires contre tous ceux qui « s’associeront à un tel projet »
Les gouverneurs des régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest et du Nord-ouest, ont interdit les manifestations « non autorisées » dans leurs territoires de commandements.
Incertitudes
Malgré ces mises en garde, Maurice Kamto maintient son mot d’ordre.
Le 24 août dernier, Maurice Kamto le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, non représenté au parlement et dans les conseils municipaux), a appelé les camerounais à descendre dans la rue en cas d’organisation d’une élection sans révision « consensuelle » du code électoral et de résolution de la crise anglophone.
Mardi, Maurice Kamto a publié le code du marcheur. Dans son manifeste, le leader du Mrc a dévoilé les directives à respecter lors des manifestations. Il leur demande de se munir de masque et de foulards.
Le leader du Mrc qui a réuni autour de lui, quelques formations de l’opposition et des acteurs de la société civile, maintient les manifestations à partir du 22 septembre 2020.
Autour de Maurice Kamto, l’on retrouve des partis sans envergure et sans véritable poids politique ni assise nationale.
Les appelants à l’insurrection ne sont représentés ni au parlement, ni dans les conseils municipaux.
Pour le Rdpc, ces partis politiques veulent prendre le raccourci de la rue pour arriver au pouvoir.
«D’où vient-il que des citoyens sans mandat électif veulent s’exprimer au nom du peuple camerounais ? » s’est interrogé Jacques Fame Ndongo le secrétaire à la communication du Rdpc.
Il demande à ces acteurs politiques « de ne pas jouer avec le Cameroun.»
Climat politique
De nombreux leaders d’opinion camerounais se prononcent sur le climat politique dans le pays.
Abraham Kome, évêque de Bafang (Ouest), demande la mise sur pied d’un code électoral équitable.
Il rend responsable le gouvernement du pourrissement actuel du climat politique.
Le prélat pense que l’opposition n’a pour seul programme politique que le remplacement du pouvoir sans prise en compte des aspirations des camerounais.
Jacques Maboula le président de l’Alliance républicaine dénonce « l’escalade » de l’extrémisme et de l’intolérance dans un camp comme dans l’autre.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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Démocratiquement élu, que ceux qui ont voté sortent !!!!
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