Blé Goudé 

Après son appel depuis la Haye pour le report des élections du 31 octobre prochain, Charles Blé Goudé, s’est confié ce mardi 08 Septembre 2020 au media Français « Le Point ».

Tout en réitérant son appel au report du scrutin présidentiel qu’il trouve conflictuel, l’ancien Ministre de Laurent Gbagbo et le confrère ont échangé sur d’autres sujets.

Notamment, les appels lancés par Henri Konan Bédié, Guillaume Soro et Affi N’Guessan au président français, Emmanuel Macron, afin de prendre position dans la situation socio-politique, marquée par une troisième candidature d’Alassane Ouattara.

 Le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP), ne partage pas leurs avis.

Pour l’ancien général de la rue, avant de tendre la main à l'extérieur, la classe politique ivoirienne doit accepter de faire face à ses propres responsabilités. 

« On ne peut pas être souverain les jours pairs et faire appel à la France les jours impairs. Montrons que nous sommes matures, que nous sommes responsables, que nous savons nous mettre au-dessus des contingences pour pouvoir donner à notre pays sa place dans le concert des nations en acceptant de respecter les règles que nous nous sommes fixées librement. J'engage la responsabilité de la classe politique ivoirienne. Aujourd'hui, nos autorités parlent, font des récitations, mais ne pensent pas ce qu'elles disent, c'est dangereux », a déploré Blé Goudé.

La question de son faux diplôme qui avait fait du bruit dans le pays au début des années 2000 a été au centre de l’entretien.

L’ex détenu de la prison de Scheveningen martèle que son diplôme d'études spécialisées en communication politique, il l’a soutenu publiquement et de souligner.

« Sinon en général quand on soutient un DESS, c'est à huis clos, mais ce jour-là, j'ai placé des enceintes à l'extérieur de la salle de soutenance pour que tout le monde puisse y assister. Et puis j'ai soutenu devant un jury international : le président de l'université de Lyon était présent dans le jury. Le président de l'université de Ouagadougou était présent, le président de l'université de Nice était également membre du jury et puis celui qui était mon directeur de mémoire, le Pr Diaby Yaya, est reconnu dans toute l'Afrique pour être un professeur réputé en communication politique. J'ai soutenu ce DESS en 2008 et j'en suis sorti avec la mention très bien. Tout le monde était présent donc je ne vous parle pas de fadaises », a-t-il soutenu.

Pour l’ex patron de la galaxie patriotique, c’est normal en politique que vos adversaires vous traitent de ce que vous n'êtes pas. 

« Je parle couramment le français, l'anglais, j'apprends le néerlandais… J'étais à Manchester en tant qu'étudiant, c'est à l'issue de la crise de la rébellion armée de 2002 que je suis rentré en Côte d'Ivoire pour prendre la rue contre ceux qui avaient des armes. Je pense que la valeur d'un homme se lit à travers ses analyses politiques mais également à travers sa vision de la vie », a poursuivi celui que ses admirateurs appellent le Génie de Kpô.

Donatien Kautcha, Abidjan