Dépôt de la candidature de Guillaume Soro ce lundi à la CEI (Ph KOACI)

Dernier jour de dépôt des candidatures à la commission électorale indépendante (CEI).

Après le dépôt du dossier de candidature de Mabri Toikeusse, ce fut celui de Guillaume Soro.

Une cinquantaine de ses partisans ont effectué le déplacement au siège de l'institution électorale pour accompagner le dépôt de la candidature de leur leader en exil en France depuis plus d'un an en raison de poursuites judiciaires engagées à son encontre.

Prévu pour 13 heures, c'est finalement aux environs de 14 heures que la délégation de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a été reçue pour le dépôt de la candidature de Guillaume Soro, comme constaté sur place par KOACI.

Cette délégation était conduite par Koné Minata, épouse Zié, coordinatrice de GPS Côte d'Ivoire.

Sur les treize documents exigés celui que le pouvoir suspecte de vouloir profiter d'un climat de pagaille pour organiser un coup d'Etat, a déposé tous les papiers demandés par la CEI.

Se confiant à la presse à sa sortie Koné Minata a expliqué que ce dépôt des dossiers du premier candidat déclaré à l'élection présidentielle ivoirienne est une promesse d'un acte citoyen qui selon elle dénote la bravoure d'un homme de conviction.

Elle a dénoncé des pratiques qui visaient à empêcher Guillaume Soro à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2020.

"Cet acte relève davantage de la bravoure en ce sens que de nombreuses finasseries juridiques ont été orchestrées pour empêcher cette candidature et rendre notre président inéligible, notamment par sa radiation illégale sur la liste électorale en vertu d'une prétendue condamnation pénale rendue le 28 avril 2020 par le tribunal de première instance d'Abidjan au mépris des injonctions en date du 23 avril 2020 de la cour Africaine des droits de l'homme et des peuples.", a martelé Koné Minata. 

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Enfin, la coordinatrice de GPS Côte d'Ivoire s'en est remis au Conseil constitutionnel qui devrait selon elle valider toutes les candidatures.

"Nous espérons que le conseil constitutionnel qui aura la lourde responsabilité , après ce que notre pays a connu, de faire respecter les droits fondamentaux de l'homme et surtout valider les candidatures, en l'espèce saura faire triompher la vérité du droit pour éviter de faire le lit à l'arbitraire et le parjure.", a-t-elle déclaré.

Pour rappel, en dehors des études des dossiers de candidature pour la Présidentielle d'Octobre qui seront menées par le Conseil constitutionnel en vue ou non de leurs validations, en raison d'une condamnation à 20 ans de prison, Guillaume Soro ne peut, à moins d'une décision exceptionnelle, prétendre à prendre part à quelconque éléction présidentielle en Côte d'Ivoire.

Jean Chresus