Cameroun : Plus de 90 cadres du Rdpc au bord de l'exclusion, vers l'implosion du parti au pouvoir ?
Siège du Rdpc à Yaoundé (Ph)
La commission de discipline dirigée par Peter Mafany Musonge l’ancien PM, ouvre ce lundi, l’examen des dossiers des militants qui sont accusés d’avoir transgressé les instructions de la hiérarchie après le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020.
Plus de 90 dossiers sont donc sur la table de la commission de discipline du parti au pouvoir qui va siéger du 24 au 31 août 2020. Sa mission est de connaitre des cas d’indiscipline au sein du parti avant et après le double scrutin du 9 février 2020.
Feuille de route
Une circulaire de Biya, le président national du Rdpc relative aux opérations d'investiture des candidats prescrivait le rajeunissement et la féminisation des candidats.
Selon la feuille de route prescrite par le président national, il fallait, «imprimer une dynamique nouvelle à la gouvernance locale et engager les communes sur les voies de la performance en matière de développement local, de construction du vivre-ensemble harmonieux, de consolidation de la paix durable et de l’unité nationale. »
La désignation des candidats du parti a rapidement révélé des cas de magouilles et de corruption. Certains responsables mis en mission par le comité central du Rdpc dans plusieurs circonscriptions, ont bafoué les instructions de leur hiérarchie pour imposer leurs préférés au besoin en recourant à la corruption. D’autres, en ont profité pour régler les comptes de leurs camarades qui leur faisaient ombrages.
Résistances
Au moment de designer leurs exécutifs communaux, les élus se sont affranchis des consignes du parti invoquant la démocratie, avec le risque d’une implosion du Rdpc.
Par exemple, à Maroua, principale ville de la région de l’Extrême-Nord, la désignation du maire de la ville a donné lieu à des joutes verbales sans précédent entre clans du parti au pouvoir. A Maroua 1er, l’élection du maire a été annulée par le tribunal administratif parmi les griefs présentés par le plaignant, figurait le non-respect de la circulaire du Rdpc et la corruption des conseillers municipaux de l’opposition.
20 recours en annulation avaient été déposés devant le tribunal administratif sur l’ensemble de la région de l’Extrême-nord.
A Douala dans le Littoral, le parti au pouvoir a étalé ses désaccords internes lors de l’élection controversée du maire de la ville.
Dans plusieurs localités du pays, la désignation des exécutifs municipaux a donné lieu à des résistances qui montrent clairement que la discipline au sein du Rdpc est un slogan creux.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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