Cameroun : Décapitation des jeunes filles en zone anglophone, passe d'armes entre pouvoir et opposition
(Ph)
Le ton est monté d’un cran cette semaine entre membres de la coalition au pouvoir et partis politiques de l’opposition. A l’origine de la passe d’armes entre les deux camps, la décapitation de plusieurs jeunes femmes revendiquée par les sécessionnistes dans les régions anglophones.
Le gouvernement s’est indigné jeudi contre les crimes « odieux » et meurtres « cruels » de deux jeunes femmes des 4 et 11 août 2020 à Mankon et Muyuka.
René Emmanuel Sadi, le ministre de la communication a réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre et à parachever le processus de paix et de reconstruction entamé dans les deux régions majoritairement anglophones, secouées par la crise sociopolitique depuis fin octobre 2016.
Peu avant, le député Jean Michel Nintcheu du Social Democratic Front (Sdf), fait savoir que « le retour au calme ne se décrète pas.»
Il estime que seul le règlement définitif du contentieux historique et le retour au fédéralisme permettront une résolution pacifique du conflit dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.
Le Rdpc au pouvoir, a condamné des meurtres lâches commis par des « scélérats » et a dénoncé « la barbarie comportementale » et le « nihilisme » économique social et culturel humaine.
Maurice Kamto, le leader du Mrc a attribué la responsabilité du drame au régime de Yaoundé, « quels que soient les auteurs de ce crime effroyable, le régime en place en porte la responsabilité à l’égard de cette horreur en raison de son opposition persistante à un règlement inclusif et définitif de la crise qui meurtrie les deux régions anglophones du pays depuis bientôt quatre ans », a déclaré Maurice Kamto.
Vague de condamnations
En rappel, deux femmes ont été décapitées les 4 et 11 août 2020 à Mankon et Muyuka par des hommes armés non identifiés présentés comme des séparatistes.
Dans les vidéos qui ont été abondamment relayées sur les réseaux sociaux camerounais, les bourreaux leur reprochaient de collaborer avec les forces de défense et de sécurité.
Les ONG et la classe politique ont unanimement condamné un acte « barbare » et « horrible ».
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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