Daoukro, manifestation contre un troisième mandat d'Alassane Ouattara, dégâts (Ph KOACI)

La ville de Daoukro est en proie depuis hier à des manifestations violentes contre le troisième mandat du chef de l'Etat Alassane Ouattara.

S'il est vrai que l'on a frôlé de peu un conflit inter-communautaire, il n'en demeure moins que les violentes manifestations de Daoukro ont entraîné mort d'homme et plusieurs blessés.

Henri Konan Bédié, président du parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), par ailleurs président de la plateforme Cdrp, affirme que ces manifestations pacifiques, autorisées par l’article 20 de la Constitution, devraient bénéficier de la protection des forces de l’ordre et de sécurité.

Il déplore que les militants pacifistes de Ferkessédougou, de Daoukro, Daloa, Oumé et d’autres villes de la Côte d’Ivoire, agissant pour la noble cause de préservation de l’inviolabilité de la loi fondamentale, aient été victimes des agressions organisées par des hordes instrumentalisées, venues d’ailleurs.

Bédié condamne, avec fermeté et détermination, ces agressions qui ont occasionné deux morts, de graves blessés et des destructions des biens publics et privés.

"Je condamne, également, les arrestations arbitraires de certains de ces manifestants qui n’ont perpétré aucun acte répréhensible et demande, par conséquent, leur mise en liberté immédiate.", a fait savoir Bédié dans une note publiée sur sa page officielle.

Enfin, Bédié invite ardemment le Président de la République, garant des libertés publiques, et les autorités militaires ivoiriennes à faire cesser ces agressions et à assurer la protection des biens et des personnes désireuses d’exprimer librement leur opinion sur les questions qui touchent à la marche de notre Nation.

Jean Chrésus