Cameroun : Assassinats, décapitations, enlèvements, quand les séparatistes anglophones défient l'autorité de l'Etat
(Ph)
La vidéo d’une jeune dame atrocement décapitée par des hommes armés provoque l’émoi sur les réseaux sociaux camerounais depuis plusieurs heures.
Les hommes qui apparaissent dans la vidéo, sont présentés comme des combattants séparatistes anglophones qui disent se battre pour l’indépendance des deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Dans cette vidéo d’environ 30 secondes, on peut voir, des hommes relativement jeunes traîner sur le sol une jeune dame. L’écarteler. Puis la décapiter à coups de machettes.
« Tenez-la bien. Tenez sa jambe », lance l’un des bourreaux.
Les bourreaux vont ensuite asséner des violents coups de machettes à la jeune dame dont les mains sont attachées sur le dos. La victime, baignant dans son sang, est abandonnée sur la route. Les séparatistes lui reprocheraient d’avoir collaboré avec l’armée.
La scène, apprend-on, se déroule à Muyuka, dans le département du Fako, région du Sud-ouest secouée par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.
Atrocités
Il y a un peu plus d’une semaine, le 03 août 2020, une jeune dame était décapitée dans les circonstances similaires par les individus présentés comme des séparatistes.
Plus tard, un homme était lui aussi violemment assassiné. Les séparatistes leur reprocheraient à tous, de collaborer avec l’armée.
Ce mode opératoire rappelle la mort atroce de Florence Ayafor, une jeune gardienne de prison de 43 ans et mère de 3 enfants.
Le 30 septembre 2019, elle avait été sauvagement décapitée par des hommes armés qui ont déposé sa tête sur la voie publique.
Défiance
Selon des sources concordantes, dans les deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les séparatistes font régner la terreur et leur loi.
Ils menacent de représailles tous ceux qui collaboreraient avec les forces de défense et de sécurité.
Les suspects sont nuitamment enlevés, puis jugés et condamnés.
Dans les deux régions en crise depuis fin octobre 2016, les populations écartelées par les deux camps qui s’affrontent, vivent sous la peur de représailles.
Chaque camp les accuse de collaborer avec l’ennemi.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire