Cameroun : Conseil supérieur de la magistrature, le grand flop de Paul Biya
Paul Biya ce lundi à Yaoundé (Ph)
Le conseil supérieur de la magistrature qui s’est tenu ce lundi 10 août 2020 à Yaoundé, a ignoré tous les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur les magistrats camerounais. La précédente session s’était tenue le 7 juin 2017. Celle de 2020 était donc très attendue. Mais, la montagne n’a accouché que d’une souris.
Paul Biya a présidé ce lundi 10 août 2020, le conseil supérieur de la magistrature. L’instance avait été convoquée le 08 juillet dernier par le chef de l’Etat qui en est par ailleurs son président.
La session 2020 de cette instance, qui joue également le rôle de tribunal de magistrats, était très attendue non seulement en raison du contexte sécuritaire qui secoue le pays, mais aussi des soupçons graves de corruption qui pèsent contre les magistrats à travers le pays.
Au sortir de la session qui s’est tenue ce lundi les autorités affirment que, la justice camerounaise est à la hauteur des attentes des Camerounais.
Selon ces autorités, les juges rendraient leurs décisions sur la base des dossiers et non des opinions.
« Ceux qui pensent que la justice camerounaise est inféodée sont mal informés », a souligné Laurent Esso le ministre de la Justice,
Flop
Alors que l’opinion s’attendait à une explosion de sanctions contre certains magistrats réputés véreux et corrompus pour plus de sérénité dans la magistrature, elle n’a eu droit qu’à un florilège d’éloges et de promotions.
En effet, lors de la session 2020, aucun membre du corps judiciaire n’a été sanctionné. La raison, « il n’y a pas eu de dossier disciplinaire instruit », a précisé Laurent Esso, le ministre d’Etat en charge de la Justice, en dépit des plaintes des justiciables, cette déclaration sonne comme un mépris.
Le conseil de la magistrature avait pourtant été annoncé en grandes pompes par les medias à capitaux publics.
L’enthousiasme suscité par la nomination de nouveaux membres en son sein, sa réorganisation marquée notamment par son rajeunissement, l’entrée de nouvelles figures et son ouverture à l’opposition avaient pourtant laissé augurer des décisions beaucoup plus courageuses que de simples mouvements de chaises et des annonces sensationnelles.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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