Tchad : Prisonniers retrouvés morts, la thèse de l'«empoisonnement» écartée après une enquête
Détenus
Après enquête, la Commission nationale des droits de l'Homme a révélé que les 44 prisonniers morts en détention au Tchad en avril n'ont pas été empoisonnés mais ont succombé à de mauvaises conditions de détention.
44 présumés membres de Boko Haram capturées par les forces tchadiennes lors de l’opération «colère de Bohoma » ont été retrouvés morts empoisonnés dans leur cellule à N’Djamena.
Les hommes faisaient partie d'un groupe de 58 personnes capturées lors de la récente opération militaire contre le groupe autour du lac Tchad et qui devaient être jugés par un tribunal.
Un rapport d’enquête de la Commission nationale des droits de l'Homme rendue vendredi, montre qu’ils n’ont pas été empoisonnés.
« Ce sont les conditions de détention (cellule exiguë, chaleur, la soif et la faim) qui sont à l'origine du décès des 44 détenus », souligne le rapport.
Les geôliers n’auraient daigné porter dans ces conditions, assistance à personne en danger malgré les cris de détresse et les prières récitées par les détenus toute la nuit de 20 h 00 à 06 h 00 du matin, poursuit –il.
Le rapport rendu vendredi confirme que les détenus ont été arrêtés bien après l'opération de l'armée.
Selon des proches des victimes interrogés par la Commission, les détenus étaient pour la plupart des chefs de famille partis à la recherche de la pitance quotidienne ou en visite chez des membres de leur famille.
Pour rappel, l’armée tchadienne avait lancé une opération contre Boko Haram à la suite d’une attaque d'une base sur la presqu'île de Bohoma, dans la zone du lac Tchad, où une centaine de soldats tchadiens avaient été tués.
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