L’actualité politique du moment présente l’ancien président Ivoirien Laurent Gbagbo comme une personne condamnée et privée de ses droits de citoyen.

Face à ce constat, un panel autour du thème : «Laurent Gbagbo, le don de soi », a été organisé ce mercredi à Abidjan par la cellule pour Laurent Gbagbo (C-PLG, regroupant des cadres) afin de s’approprier le fondement de son action politique.

Les ministres Essy Amara, Danielle Boni Claverie, le professeur Dédy Seri et l’inspecteur principal de philosophie Laurent Nahounou Dogbo ont présenté à travers des thématiques, Laurent Gbagbo, sous le regard d’un grand serviteur de l’Etat, d’un leader politique, sous l’angle de la socio anthropologie et de la philosophie.

Essy Amara a salué le soutien de Laurent Gbagbo. Lequel soutien l’a permis d’être élu Secrétaire général de l’Union Africaine (UA). Pour lui, Laurent Gbagbo "savait valoriser les compétences et non les aspects politiques."

« Dans les situations complexes, il tient à une chose, c’est l’harmonie d’abord. Il ne pensait pas en FPI ou en PDCI. Lui c’était d’abord les personnes compétentes autour de lui. Et un objectif qu’il s’était fixé, la place de la Côte d’Ivoire à l’extérieur," a précisé Essy Amara.

Il a aussi soutenu que l’un des caractères de Laurent Gbagbo est qu’il était à la fois «l’un des grands défenseurs de Yamoussoukro», mais avait dépassé la vision clanique de la Côte d’Ivoire ».

Pour sa part, Daniel Boni Claverie est revenue sur les relations de Laurent Gbagbo avec la RTI lorsqu'il était Secrétaire général du FPI et que les portes de ce média lui avaient été jusque-là fermées.

Elle a énuméré quelques actes posés qui l'ont marquée, les régies financières données au PDCI-RDA. Pour elle Laurent Gbagbo est celui qui aura le plus honoré la mémoire d'Houphouët-Boigny. Un grand homme attaché à son pays. Un chef d'Etat qui va laisser sa marque et sa renommée pour la postérité

Pour toutes ces raisons, elle «trouve aberrant qu’on puisse empêcher aujourd’hui cet homme d’Etat de vouloir rentrer chez lui, dans son village, se recueillir au moins sur la tombe de sa mère. Je trouve aberrant qu’on cherche à vouloir l’humilier, sans s’en rendre compte que les gens qui pratiquent ce genre de chose, se sont eux-mêmes qui sont en train de montrer la laideur de leur visage et leur cœur»

«Face à la popularité, face à la renommée de Laurent Gbagbo qui dépasse les chapelles politiques. Je dirai simplement au régime de ne pas jouer avec le feu parce que le risque devient de plus en plus fort,» a-t-elle prévenu.

Wassimagnon