Pari réussi pour les Forces armées de côte d'ivoire, qui ont enregistré le jeudi dernier, la sortie de la 1ere promotion de l'école de guerre de côte d'ivoire. 

Les 14 officiers supérieurs stagiaires, de cette cuvée, ont reçu les insignes de leurs brevets et les parchemins marquant la fin de formation. C'était, au cours d'une cérémonie tenue à Grand-Bassam et présidée par le Général de corps d'armée Lassina Doumbia Chef d'État-Major Général des Armées, qui représentait le ministre de la défense. 

Selon, le Colonel Jean-Christophe Mouho, Commandant L'École des Forces Armées, les tous-premiers brevetés du Cours d'études supérieures de défense, doivent consolider les trois acquis majeurs de la formation à savoir : l’acquisition d'un socle de connaissances des opérations dans une exigence d'interopérabilité croissante; les perspectives de développement de partenariats de défense dans une approche globale des problématiques contemporaines ; l'efficacité dans la décision et l'action.

 Le maire de Grand-Bassam, Jean-Louis Moulot, lui, a appelé l'ensemble des acteurs stratégiques du système de défense nationale, à mutualiser les efforts pour la montée en puissance de notre outil de défense commun. Le choix de la ville de Grand Bassam, pour abriter cette cérémonie, n'est pas fortuit. Il résulte des tristes attentats du 13 mars 2016. 

Le Général de corps d'armée Lassina Doumbia, Chef d'Etat-major général des armées, s'est félicité d'avoir gagné le pari de tenir le cours d'études supérieures de défense en côte d'ivoire en l'internationalisant. Une réussite qu'il a dédiée au collège d'officiers de l'encadrement et de professeurs émérites ( qui ont vu deux des leurs ( les professeurs Meledje Djedjro Francisco, professeur titulaire de droit public et de science politique et Ahouré Alban Alphonse , Maître de conférences agrégé des sciences économiques) recevoir la médaille de chevalier de l'ordre du mérite ivoirien, au nom du Président de la République.

 Après quoi, les 14 officiers stagiaires ont reçu des mains de la haute hiérarchie militaire, leurs insignes et diplômes de fin du 1er cours d'études supérieures de défense session 2019-2020. Bien avant cela, soit la veille, les stagiaires du 1er CESD avaient pris part à un séminaire sur l'appropriation des enjeux liés au terrorisme en Afrique de l'ouest. 

Un séminaire qui s'est articulé autour de quatre panels conduits par des experts. De façon générale, les recommandations de ce séminaire restent de faciliter de façon inclusive, une meilleure connaissance de l'organisation des groupes armés terroristes, des dispositifs de prévention et de répression, et de la place de la société civile dans la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent. Ce séminaire a bénéficié de l'éclairage des chefs d'état-major généraux adjoints du Burkina Faso, du Niger et de la Côte d'Ivoire. 

Ce séminaire leur a donné les leviers nécessaires à ces officiers pour être force de proposition auprès de la hiérarchie.

L'école de guerre ou le Cours d'études supérieures de défense, a été ouverte en octobre dernier. Il est l'un des stages militaires de haut niveau organisé en côte d'ivoire. Cette école qui vient de former 14 stagiaires avec 02 béninois et 01 camerounais, entend s'ouvrir davantage sur l'extérieur. Les ambitions sont certes multiples mais restent réalisables.

Donatien Kautcha, Abidjan