Mabri Dimanche à Abidjan (ph KOACI)

Depuis qu'il a été écarté du Gouvernement, Mabri Toikeusse, Président de l'UDPCI fait face à des "attaques" de l'homme fort du Guémon, le "bulldozer" Évariste Méambly, Député à l'Assemblée, militant de la Coalition.

Cet homme clé du pouvoir dans le Grand Ouest en vue de la campagne présidentielle accuse le Président de l'UDPCI de lui devoir plus d'un milliard de FCFA (1,28 milliards, ndlr), comme révélé, documents de preuve à l'appui consultés, par KOACI. Une somme qui aurait, entre autres, servi à l'achat d'une maison au profit du Dr Mabri Toikeusse.

A l'occasion d'un Bureau politique élargi de son parti qui lui a demandé de faire acte de candidature à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020, Mabri Toikeusse s'est prononcé sur cette "affaire Méambly" sans trop rentrer dans les détails.

Selon lui, "c'est une affaire qui doit se régler au tribunal si elle existe."

"Je connais Méambly Évariste depuis sa classe de 5ème. Je ne trouves pas utile de répondre dans la presse à tout ce qu'il raconte. Méambly dit qu'il a payé une maison pour moi au nom de ma mère. Je n'ai aucune maison qui porte le nom de ma mère. Jamais donc vous comprendrez tout le reste. S'il a vraiment des dossiers, il porte plainte, je pense que ça va se régler par voie de Justice, " a déclaré, le candidat de l'UDPCI qui en deux fois a refusé de recevoir les huissiers.

Pour le reste, celui qui apparait comme désorienté depuis la aussi soudaine qu'impensable disparition d'Amadou Gon à l'origine des maux de Mabri au RHDP, estime que le débat sur le terrain n'est pas à ce niveau.

"Ce que les ivoiriens attendent ce n'est pas ce que je réponds à Méambly. Qu'est-ce que je peux faire pour les ivoiriens. Et je dis aux ivoiriens que je peux faire beaucoup pour la Côte d'Ivoire. Je veux leur montrer que je suis l'un des meilleurs profils pour donner à la Côte d'Ivoire ce qu'elle recherche aujourd'hui. La Côte d'Ivoire à la recherche de la Paix durable, la Côte d'Ivoire à la recherche d'une cohésion nationale la plus forte parce que sans cela tout développement est précaire et il n'y aura rien de durable." a-t-il expliqué banalisant l'affaire Méambly qui pourtant lui vaut d'être poursuivi en justice.

Par ailleurs, le président de l'UDPCI qui avait placé dans le Guémon face à Méambly aux régionales un Serey Doh lui aussi englué dans une affaire d’ambulances vendues en pleine crise du coronavirus à des fins d'achat de véhicule personnel, a indiqué que la sortie du parti de feu, le Général Robert Guéi de la Coalition au pouvoir est due à plusieurs facteurs.

"Les militants de l'UDPCI ont exprimé qu'il y a beaucoup de suffisances chez les autres, du mépris, l'oubli et l'égoïsme.

Nous étions ensemble hier parce que nous partagions les mêmes convictions, nous nous rendons compte aujourd'hui que nous nous sommes éloignés en terme de conviction profonde." a conclu un Mabri comme, au regard de son réel poids électoral estimé par les observateurs à ce jour à à peine 1% sur le plan national, plongé dans une illusion de victoire au soir du 31 octobre prochain.

Pour rappel, hier, il a annoncé vouloir déposer une candidature à la présidentielle d'octobre prochain.

Wassimagnon