Mali : Appelés à démissionner, des députés répondent à la CEDEAO: « Si nous devons démissionner, IBK doit aussi démissionner »
Députés maliens
Une trentaine de députées dont l’ élection est contestée ont refusé de rendre le tablier, comme recommandé par la CEDEAO.
Depuis plusieurs semaines, la contestation ne faiblit pas. Elle exige le départ du Président Ibrahim Boubacar Kéita.
Pour dénouer la crise, les chefs de la CEDEAO réunis lundi en visio-conférence ont recommandé le maintien du Président dans ses fonctions mais la démission d’une trentaine de députés dont l'élection est contestée, ainsi que le président du Parlement, Moussa Timbiné.
Lors d’une conférence de presse , ces députés ont annoncé qu’ils ne quitteraient pas leurs fonctions.
« Nous nous sommes concertés et nous n'allons pas démissionner. Notre constitution est violée par la déclaration de la Cédéao", a déclaré lors d'une conférence de presse un député du principal parti d'opposition, l'Union pour la république et la démocratie (URD), Gougnon Coulibaly.
Selon le député, l'injonction de la CEDEAO assortie de possible sanction viole la Constitution du Mali et n'est donc pas légale puisque les députés sont élus pour cinq ans.
« Si nous devons démissionner, Ibrahim Boubakar Kéïta doit aussi démissionner" » a-t-il martelé.
Par ailleurs, le Premier ministre malien Boubou Cissé a demandé l’implication de l'influent imam Mahmoud Dicko pour que le mouvement d'opposition M5-RFP rejoigne un gouvernement d'union nationale.
Depuis le 05 Juin, le Mali est secoué par des manifestations pour la démission du chef de l'Etat IBK. Le 10 juillet, la troisième grande manifestation contre le pouvoir a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako.
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