Cameroun : Crise anglophone, l'armée lance des recherches pour retrouver les 10 personnes enlevées dans le sud-ouest
(Ph)
Au Cameroun, les heures sont interminables pour les familles dont les membres viennent d’être enlevés à Alou, département du Lebialem région du Sud-ouest.
Les 10 civils ont été pris en otage mardi dernier par des hommes armés, alors qu’ils se trouvaient dans une buvette d’alcool traditionnel.
Parmi les personnes enlevées, figure un haut cadre de l’administration locale.
Dans une vidéo, les ravisseurs ont réclamé la somme d’1,5 million FCFA pour libérer leurs otages.
Un membre d’une famille dit avoir parlé aux ravisseurs, « ceux-ci réclament non seulement le paiement d’une rançon de 1,5 million FCFA, mais aussi la fermeture des débits de boisson et le respect du mot d’ordre de ville morte dans le Lebialem », confie-t-il.
« Aucun enfant ne fait partie des otages », poursuit-il.
L’épouse d’un homme enlevé qui a tenu à garder l’anonymat dit avoir été contactée trois fois depuis le rapt de son époux.
« Ils disent qu’il n’y a aucune femme parmi les otages. Ils veulent le paiement de la rançon avant libération », indique-t-elle.
Les forces de défense et de sécurité camerounaise qui espèrent obtenir leur libération, ont entamé des recherches.
Ce n’est pas le plus important rapt depuis le début de la crise anglophone qui secoue le nord-ouest et le sud-ouest. En novembre 2018, 82 élèves avaient été enlevés dans une école de Bamenda capitale régionale du Nord-ouest.
En rappel, les deux régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, qui comptent près de 20% de la population camerounaise, sont secouées depuis près de 4 ans (octobre 2016), par une profonde crise politique sur fond de revendications sociales et économiques contre l'élite francophone dirigeante.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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