Cameroun : Critiqué pour sa gouvernance calamiteuse, le gouvernement se mobilise contre les réseaux sociaux et les medias privés
René Emmanuel Sadi (Ph
Très critiqué par l’opposition et les activistes, le gouvernement sort le muscle et brandit des menaces contre internautes et médias privés. Yaoundé qui vise particulièrement les réseaux sociaux, dit vouloir maîtriser la déferlante d’infox autour des questions d’actualité dont la gestion de la pandémie de Covid-19.
Le gouvernement camerounais semble déterminé à lutter contre les « fake news », ces informations fausses, ou supposément fausses, diffusées sur les réseaux sociaux et dans certains médias privés.
René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication a déclaré que les réseaux sociaux se distinguent encore plus par leur inclination prépondérante à la diffusion et au partage de (…) «fake News », aux attaques personnelles et autres règlements de compte à ciel ouvert, aux atteintes à l’intimité de la vie privée, au non-respect du secret des correspondances, qu’elles soient publiques ou privées et d’une manière générale, à la violation des règles de base nécessaires à une vie sociale saine et tolérante.
Le gouvernement dénonce également la diffusion d’audios et d’images photoshopées présentant les hautes personnalités.
Ces derniers mois, plusieurs informations révélant les faits de détournement de fonds publics impliquant les membres du gouvernement et des hauts cadres de l’administration ont été diffusées.
Il y a aussi ces remèdes miracles mais frauduleux vendus sur le Web et arnaques aux masques de protection bidons tout comme la stigmatisation d’individus accusés de transmettre le Covid-19.
Plusieurs informations laissant penser qu’il existerait une « maffia » au ministère de la santé publique sur la gestion de la pandémie de Covid-19 ont été relayées par les internautes et commentées sur les réseaux sociaux. Le ministre de la Santé publique est lui-même accusé d’en être le chef d’orchestre.
Des sujets sur la gestion de la crise anglophone ont envahi l’espace cybernétique, dans la majorité des cas, l’information est déformée.
Dans le même temps, l’on observe la montée et la propagation de la haine sur les réseaux sociaux.
Cette avalanche d’informations toxiques et anxiogènes qui contaminent la toile et les réseaux sociaux camerounais font sortir le gouvernement de ses gonds.
Aussi, Yaoundé qui dit craindre une « destruction» des valeurs communautaires et une «implosion» des ferments sociaux, appelle à la prise de « conscience » de tous et particulièrement à celle des professionnels des médias.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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