Le corbillard transportant la dépouille de Gon

Cette journée restera l'une des plus sombres de l'histoire de la Côte d'Ivoire.

Le Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, après avoir pris part ce mercredi 8 juillet 2020 à son premier conseil des ministres après son retour de Paris où il a suivi des soins médicaux, est décédé plus tard à la polyclinique Internationale Sainte Anne-Marie (Pisam) de Cocody.

Une disparition d'un Premier Miinstre en fonction sans précédent dans l'histoire du Pays.

Le chef de l'État Alassane Ouattara, accompagné d'une forte délégation de ministre s'est rendu dans l'après-midi à la Pisam, là où, comme nous vous l'avions révélé il avait été transféré, pour la constatation du décès de son "fils et frère", Gon Coulibaly.

Sur les lieux, l'atmosphère était lourde. La désolation sur place grande, perceptible sur les visages comme constaté par KOACI.

Le chef de l'État en intimité avec son homme lige disparu, dans la salle mortuaire de la clinique, s'est retiré quelques minutes plus tard pour laisser place à la préparation de transfert du Korhogolais.

C'est aux environs de 19 heures que le corbillard blanc transportant la dépouille de l'ex-Premier ministre quittera la Pisam, située dans la commune de Cocody, pour prendre la direction d'Ivoire Sépulture (Ivosep), cette morgue bien connue, située elle, dans celle de Treichville.

En attendant les informations sur la tenue des obsèques de celui qui avait été désigné candidat de la coalition au pouvoir pour sa continuité pour la présidentielle d'octobre prochain, la soudaine disparition d'Amadou Gon Coulibaly va, à l'évidence rabattre les cartes politiques au sein du RHDP, en vue de la Présidentielle.

Devant une situation de cas de force majeur, impensable, Alassane Ouattara, qui avait compté sur son "lion" pour passer un "relais jeunesse", sous la pression des militants et peut être des partenaires internationaux, sera peut être contraint de rempiler pour un nouveau mandat.

Jean Chresus