Côte d'Ivoire : Menace de destruction des sites de recherche, les syndicats du CNRA en grève de six jours
Les agents du CNRA en grève ce jeudi (Ph KOACI)
Les syndicats des travailleurs du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) se disent choqués qu’en dépit de leurs différentes interpellations sur le sujet, que la destruction et l’expropriation des sites de recherche sur l’étendue du territoire continuent d’avoir cours.
Une situation que ces agents de la recherche n’entendent plus laisser perdurer au point où ces travailleurs ont choisi d’observer six (6) jours d’arrêt de travail dans tout le pays depuis ce jeudi 2 juillet 2020.
L’information a été porté à la nation par les agents en courroux, ce jour, au cours d'une conférence de presse qu'ils ont animé à leur siège d’Adiopodoumé, comme constaté sur place par KOACI.
« Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) connaît des difficultés relativement à la question de son patrimoine foncier. En effet, si avant la création du CNRA, la question de l’agression du patrimoine foncier du CNRA était minime, cette question est devenue plus récurrente et s’est accrue. Avec l’agression du patrimoine foncier de la Station Marc Delorme de Port-Bouët du CNRA, site de 788 ha, qui abrite la collection internationale sur le cocotier, au motif de la réalisation d’une opération immobilière au profit d’acquéreurs qui seraient pour la plupart des hauts responsables de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Le cœur du CNRA, à savoir le site de la Direction générale, à Adiopodoumé au KM 17, est en cours de destruction par l’ouverture de voies dans le massif forestier, relique de forêt primaire conservée depuis la nuit des temps. Avec des travaux de morcèlement à des fins de lotissement », a déclaré, avec amertume, Dr Edmond Koffi, au nom du collectif des syndicats du CNRA.
Poursuivant, Edmond Koffi a ajouté «c'est devant le triste constat de ces flagrantes agressions et le silence de nos autorités que les travailleurs du CNRA décident d'une grève d'avertissement de trois jours, du jeudi 02 au lundi 6 juillet 2020 sur toute l'étendue du territoire nationale et cela dans toutes les unités opérationnelles du CNRA. ».
Pour les agents en colère, par l’agression des sites du CNRA, « c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui est agressé. ».
Fort de cela, ils appellent à l’intervention des autorités gouvernementales pour que soient arrêtés immédiatement tout acte de destruction sans précèdent du patrimoine foncier du CNRA sur toute l’étendue du territoire.
Enfin, les travailleurs du CNRA, qui craignent pour leurs emplois si d’aventure la situation ne change pas, ont souhaité que des mesures concrètes de sécurisation de ce patrimoine qui constitue le socle de la Recherche Agronomique soient prises.
Du reste, si rien n’est fait pour stopper au plus vite la progression de la menace d’agression de ces parcelles névralgiques et propres aux expérimentations agronomiques, on se demande bien ce qu’il en sera des défis futurs du pays en matière de production agricole en terre ivoirienne.
Quand on sait que c’est ce centre qui a permis de hisser au sommet des rang mondiaux de producteur de biens de produits agricoles tels le cacao, l’anacarde, la noix de cola, le palmier à huile, l’hévéa, le coprah, la banane et la mangue.
Jean Chresus
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Hum, agression de l'état de côte d'Ivoire tu as dis ? Yako ferme là et ne dis plus rien c'est ton gouvernement qui est derrière !
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