Côte d'Ivoire : Avec le cas de la commune du Plateau, la transhumance est-elle vraiment interdite ?
« Nous avons décidé de lutter contre la transhumance électorale. Certains électeurs se font enrôler sur la liste électorale dans plusieurs localités et nous trouvons cela inacceptable. Le Parlement et le Sénat ivoirien ont décidé de se joindre à nous pour lutter contre ce phénomène », indiquait le vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI), Sourou Koné, lors d’une rencontre avec les habitants de Grand-Lahou (Sud, région des grands ponts).
Mais avec le cas de la commune du Plateau et son enrôlement en cours, on ne pourrait affirmer que le phénomène de la transhumance électorale a pris fin.
Selon des chiffres en notre possession, à la fermeture le Samedi 27 Juin 2020, il était annoncé 4 788 enrôlés dans la commune du Plateau sans compter les enrôlés en ligne.
Alors qu'un précédent recensement avait fait cas de 750 nouveaux majeurs. D'où viennent ces électeurs dans cette commune de peu d'habitants ? La transhumance est-elle vraiment interdite ?
Le Sénat a voté la loi sur le nouveau Code électoral qui pose deux importants verrous contre la transhumance électorale, une pratique qui a longtemps faussé les résultats des élections locales dans certaines circonscriptions. La preuve du domicile et les sanctions sévères qui attendent les contrevenants sont les deux nouvelles dispositions qui devraient décourager les adeptes de la transhumance décriée par tous mais pratiquée par l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens.
Désormais la preuve du domicile ne se fera plus sur simple déclaration. Il faut avoir obtenu un certificat de résidence ou un certificat de domicile avant de changer de lieu de vote.
La Commission électorale indépendante (CEI) doit faire encore plus pour éradiquer ce phénomène de la transhumance électorale.
Donatien Kautcha, Abidjan
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