Paulin Allomo et Henri Konan Bédié (ph montage KOACI)

Malgré les interpellations de ses parents de la Marahoué, le sénateur Paulin Allomo, continue ses attaques contre le Président du PDCI-RDA, Aimé Henri Konan Bédié.

Dans une déclaration en notre possession, il affirme que "Konan Bédié a toujours été le problème de la Côte d’Ivoire, ce n'est pas à 90 ans qu'il sera la solution "

"Les défections massives au PDCI sont dues au comportement de Henri Konan Bédié. En effet, à chaque étape de l'évolution de la Côte d’Ivoire, Konan Bédié a toujours été la négation. Il a été depuis son jeune âge, lorsqu’il militait à la FEANF, le problème de la Côte d'Ivoire. Ce n'est pas à l'âge de presque 90 ans qu'il sera la solution. Il ne peut plus être la solution. Nous l'avons écrit et réécrit. Aujourd'hui encore, il vient de le démontrer. Tous les cadres qui sont partis du PDCI en refusant de suivre Bédié, ont eu raison," a déclaré, M. Allomo

Parlant des defections au sein du PDCI-RDA, le sénateur soutient que "Bédié vient une fois de plus, de donner raison à des cadres comme Daniel Kablan Duncan, Jeannot Ahoussou Kouadio, Théophile Ahoua N’Doli, Adjoumani Kouassi, Amédé Kouakou, Aka Aouélé, François Amichia, Paulin Danho, Pascal Abinan, Beugré Mambé, Siandou Fofana, Emmanuel Essis, Jean-Claude Kouassi, Raymonde Goudou, Félix Anoblé, Paulin Allomo, pour ne citer que ceux-là."

Selon lui, avec ces départs, le PDCI-RDA a été vidé de sa substance. "Vraiment au PDCI Daoukro, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Bédié est encore et toujours à la baguette pour mettre son petit monde au service de ses seules ambitions," a ajouté, Paulin Allomo.

Le sénateur a mentionné que Bédié manœuvre pour éliminer tous les autres candidats et sa propension à tout ramener à lui a poussé de nombreux cadres à claquer la porte du PDCI et la saignée n'est pas prête de s'arrêter.

Il estime que la mascarade qui s'est jouée au dernier Bureau politique du PDCI, donne encore clairement raison aux militants du PDCI-RDA qui ont fait défection.

"Les critères d'éligibilité pour le candidat du PDCI à l'élection présidentielle de 2020, concoctés par le Bureau politique du PDCI aux ordres, car non élu, constituent un costume sur mesure taillé pour Bédié. A preuve, le premier critère, celui d'être membre du Bureau politique depuis 10 ans, entre dans la logique d’exclure certains candidats plus jeunes au profit de celui qui avait déclaré dans “Jeune Afrique” que l’élection présidentielle de 2010 serait “son dernier combat”," a ajouté le sénateur.

Le fils de la Marahoué a avoué que le critère "a été introduit juste pour faire barrage aux jeunes loups comme Jean Louis Billon et Thierry Tanoh.".

Tout en étant l'avocat de ces jeunes cadre du PDCI-RDA, Paulin Allomo est convaincu que Bédié a échoué dans la politique de la promotion de la jeunesse et à presque 90 ans, il ne peut rien proposer à la Côte d’Ivoire.

Bien que n'étant plus du PDCI-RDA, le sénateur veut que les critères qui ont permis de sélectionner les membres du Bureau politique invités le jeudi et vendredi derniers soient révélés.

Selon lui, l’argumentaire selon lequel une alliance avec une des tendances du FPI, à savoir les GOR (Gbagbo Ou Rien), en l’absence d’une candidature de Laurent Gbagbo, garantirait une victoire sans coup férir de Bédié à la prochaine élection présidentielle, est un véritable leurre.

"Dire qu'avec cette alliance, la majorité sociologique serait du côté de l’opposition est une vraie escroquerie morale et une volonté manifeste de vouloir travestir la réalité du terrain. Tout le monde en Côte d’Ivoire sait pertinemment que le PDCI dirigé par Bédié et actuellement n’est pas le PDCI légué par Félix Houphouët-Boigny, encore moins celui qu’il était entre 2010 et 2015. Tout le monde en Côte d’Ivoire sait également que le FPI dirigé actuellement par Assoa Adou n’est pas celui qui est arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle de 2010. Beaucoup d’eau, depuis dix ans, a coulé sous le pont. Bédié détient en ce moment le PDCI-Daoukro qui a connu de nombreux départs et qui en connaîtra toujours," s'est-il justifié.

Paulin Allomo a déclaré que le parti de Laurent Gbagbo, le FPI est aujourd’hui réduit à sa simple proportion, depuis son départ du pouvoir en avril 2011, il est toujours à la recherche de son unité.

Il estime que l’opposition, à n’en point douter, connaîtra encore, au soir du 31 octobre, des lendemains de gueule de bois, car, la majorité sociologique demeure bel et bien au RHDP qui regroupe tous les courants politiques de la Côte d’Ivoire, y compris ceux du PDCI et du FPI.

Le sénateur a enfin annoncé qu'il accepte le pardon de ses parents de la Marahoué qui l'ont attaqué, mais qui aujourd'hui l'appellent pour lui donner raison et leur lance un appel de ne plus perdre le temps et à rejoindre le RHDP qui est le parti de l'avenir.

Paulin Allomo : "Le seul souci de Bédié, c’est son positionnement comme chef d’État, loin des autres hommes politiques qui se soucient de l'économie de leur pays, du chômage des jeunes, de la lutte contre la pauvreté, etc. Alors rejoignez-nous, la porte du RHDP est grandement ouverte.".

Wassimagnon