Cameroun : Coronavirus, le pouvoir sous le feu des critiques pour sa gestion calamiteuse de la pandémie
Une école au Cameroun
Tâtonnements. Hésitations. Manque de fermeté. Système de santé fragile. Le gouvernement camerounais peine à imposer un confinement total.
Le 13 mars 2020, Yaoundé privilégie les mesures de restriction. Fermeture partielle des frontières, des bars, des écoles et universités, interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Les autorités laissent ouverts les marchés et rendent obligatoire le port du masque de protection dans les espaces publics.
Les mesures édictées par le gouvernement le 13 mars 2020 n’ont pas permis de contenir la progression du Coronavirus au Cameroun.
Le gouvernement essuie donc les critiques pour sa gestion calamiteuse de la pandémie de Covid-19.
Selon le Pr. Eugene Sobngwi, endocrinologue-diabétologue, " la progression de la pandémie de Covid-19 est inquiétante."
A ce jour le Cameroun totalise 7392 cas positifs dont 248 ces dernières 24 heures. Contre 4575 guéris dont 22 seulement en 24 heures et 205 décès au total, après les 2 morts causés par la pandémie enregistrés jeudi.
Discours tardif
C’est le 19 mai soit plus de deux mois après la confirmation du premier cas de Covid-19 que le président Biya s’est adressé à la nation. Ce " réveil tardif " du chef de l’Etat a été critiqué par l’opposition. Maurice Kamto second à l’élection présidentielle d’octobre 2018, avait appelé le président Biya à s’adresser aux camerounais comme les présidents d’autres présidents impactés par la pandémie.
Avant son adresse à la nation, début du mois de mai, le président Biya décide d’assouplir les mesures restrictives. La société civile et l’opposition critiquent.
Selon la classe politique et la société civile, le chef de l’Etat a cédé à la pression des industries brassicoles et des entreprises de transports.
Pour la société civile, la réouverture des bars, des écoles et universités au-delà de 18 heures locales (17hGMT) alors que les tests massifs ne sont pas encore effectués, ne sont pas de nature à freiner la propagation du virus. Le pic de la pandémie est annoncé pour mi-juin 2020.
Transmission communautaire
Selon Manaouda Malachie le ministre de la santé publique, le Cameroun est entré dans la phase de transmission communautaire.
" Il est important de noter que nous entrons dans une phase compliquée de la pandémie. Nous devons donc, plus que jamais, nous protéger, protéger nos familles et protéger les autres en observant les gestes-barrières.", explique le Dr Manaouda Malachie.
Sur l’ensemble du territoire, plus de 30 000 analyses ont déjà été effectuées depuis le début de la pandémie. L’objectif apprend-on est d'atteindre au moins 50 000 analyses au 15 juin prochain.
Le Gouvernement prévoit également de mettre sur pied dès le 5 juin, des points de prélèvements dans les districts de Santé (hôpitaux de proximité) de manière à permettre au plus grand nombre de se faire tester en cas de besoin.
En attendant, les experts de l’Institut national la statistique (INS) sont inquiets. Ils craignent de voir la pauvreté augmenter.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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