Certains camerounais tirent leur obsession pour les restes de leurs proches dans leur culture. En effet, les restes des personnes décédées sont utilisés lors des rites traditionnels. La pratique est très répandue dans la région de l’Ouest avec le culte des crânes. 

Conséquence, il ne se passe plus de jours sans profanation des tombes des personnes décédées de Coronavirus et enterrées selon le protocole de Covid-19.

Ce week-end, une tombe a été éventrée dans un cimetière de Bonaberi, 4e arrondissement de Douala la métropole économique rapporte la police nationale.

L’intéressé est décédé des suites de Coronavirus. Ses proches se sont rendus dans la nuit au cimetière.  

Selon la police la tête du défunt a été emportée et les auteurs de la profanation en cavale sont toujours recherchés. 

Autre exemple, mardi dernier à Douala, une famille a exhumé nuitamment le corps d’un des leurs au cimetière de New-Bell dans le 2e arrondissement. 

Les membres de la famille ont été rattrapés par la police alors qu’ils tentaient d’embarquer avec le corps dans un bus affrété à destination de l’ouest.  

Ils ont tous été placés en garde à vue.

Les enterrements des personnes décédées de coronavirus respectent un protocole bien défini pour éviter les contaminations communautaires.  

Ces enterrements accélérés qui font partie des mesures barrières, sont faits par les équipes spécialisées du ministère de la santé publique. 

Toutefois, plusieurs familles font avoir que les causes de décès de leurs proches ne sont pas toujours clairement établies.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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