Togo : Le coronavirus, source de révolte à la prison civile de Lomé
Des détenus
Des détenus de la prison civile de Lomé au Togo se sont révoltés ce mardi, exigeant leur libération suite à la découverte de 19 cas de coronavirus le dimanche dernier au sein de la masse carcérale.
La révolte qui s’est déclenchée dans les locaux de cette prison a été contenue car des agents de sécurité ont réussi à prendre le contrôle de la situation. Aucun bilan officiel n’est disponible pour l’heure mais la principale information qui s'est greffée à la principale information est le prisonnier, Kpatcha Gnassingbé, aurait été exfiltré des lieux vers une autre destination.
D’après les regroupements de KOACI, des détenus ont demandé à être libérés par crainte de propagation de la pandémie de Covid-19 au sein de la prison. Ils ont par ailleurs prétexté que leurs conditions de vie dans la prison en ces temps de crise sanitaire laissent à désirer.
La demande des incarcérés a buté sur une opposition de la part des autorités pénitentiaires et a donné ce mardi matin à un mouvement d'humeur avec usages de gaz lacrymogènes par des agents sécurité afin de contenir la situation.
Cause des remous
Sur la cause immédiate de remous, Akibou Idrissou, le directeur de la prison civile de Lomé cité par nos confrères d’Afreepress a révélé avoir échangé avec une délégation des détenus la veille « sur la situation qui prévaut dans la prison et des mesures additionnelles à prendre pour les protéger de tout risque de contamination ».
Pour la suite de cette rencontre, le directeur de la prison a déclaré qu’après avoir écouté la délégation et des mesures devraient être mises en application à compter de ce jour mais dit être surpris de la tournure des évènements de ce jour.
Avec la survenue du coronavirus au Togo, une grâce présidentielle a été accordée en début avril dernier à 1048 prisonniers de toutes les prisons civiles du Togo. La mesure a permis de désengorger les maisons d’arrêt dans le pays et éviter des contaminations mais avec ce qui s’est passé à la prison civile de Lomé, il y a une urgence pour les autorités se penchent à nouveau sur cette affaire pour que des solutions actualisées soient prises pour une lutte efficace contre le coronavirus dans le pays.
Rappelons que les conditions de détention à la prison civile de Lomé ont retenu l’année dernière l’attention des participants à la 67è session du Comité des Nations Unies contre la torture.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
- Joindre la rédaction togolaise de koaci.com à Lomé: (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
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