Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire et président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a annoncé ce jour au cours d'une session extraordinaire de l'Union qui se tient en ce moment par visioconférence que la pandémie du COVID-19 va affecter le taux de croissance moyen des États membres.

Selon lui, «il ressort que par exemple, le taux de croissance moyen, en 2020 dans la région ressortirait à 2,7% soit une réduction de près de 4 points de pourcentage par rapport à la prévision initiale de 6,6 %. »

«Cette pandémie, si elle se poursuivait jusqu’à la fin de l'année pourrait conduire, nos économies à rentrer en récession et réduirait de façon significative la capacité de nos États à lutter contre la pauvreté et le terrorisme. Nous devons donc agir vite et prendre des mesures à la fois sur les plans sanitaires économique et social afin d’atténuer les conséquences de la crise sur nos économies et réduire ainsi, lez souffrances de nos concitoyens, » a ajouté, le Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l'UEMOA.

En dépit des contraintes actuelles, il a invité ses paires à poursuivre la mise en œuvre des grands chantiers dans les domaines de la Sécurité de la Santé des infrastructures et de la monnaie commune. Les défis sont désormais importants et nombreux. 

«Il nous faut donc faire preuve d'ingéniosité prendre avec célérité toutes les mesures nécessaires afin de réduire l'impact de la pandémie sur nos populations et nos économies, » a-t-il poursuivi.

Comme indiqué par l'ivoirien, Alassane Ouattara, ce sommet offre l'occasion de définir une stratégie commune de lutte contre la pandémie et de donner des orientations aux institutions régionales et aux équipes gouvernementales pour sa mise en œuvre .

«Nous examinerons également, contre tenu des impacts de la pandémie sur nos économies, notre pacte de convergence. La situation que nous traversons nous oblige à avoir une réponse collective et concertée. Cette collaboration doit s'étendre aux initiatives visant à renforcer nos capacités de production de produits pharmaceutiques et au partage d'expérience entre nos scientifiques et responsables des équipes médicales ou chargés de la riposte contre le COVID-19 dans nos pays respectifs, » a-t-il mentionné.

Convaincu que les pays membres seront plus forts collectivement pour faire face au défit inédit que constitue la pandémie du COVID-19, Alassane Ouattara a rappelé que le nombre de personnes contaminées dans le monde a franchi, il y a quelques jours, le cap de 2,5 millions et la pandémie a déjà occasionné plus de 200 mille décès.

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«Les États membres de notre Union ne font pas exception. A la date du 22 avril 2020, notre Union enregistrait près de 3200 cas confirmés, avec 105 décès et un taux de létalité de 3,3% bien en deçà du taux mondial moyen. La pandémie actuelle qui s'ajoute à la crise sécuritaire qui sévit dans notre région a des conséquences économiques et sociaux humanitaires sur l'ensemble de nos États membres. En effet cette crise sanitaire aura un effet direct négatif sur l’économie de nos États et sur nos finances publiques en 2020,» a déclaré, le Chef d’État ivoirien.

Le présent sommet donne l'opportunité aux chefs d'État et de gouvernement de partager leurs expériences dans la gestion du COVID-19 et rechercher ensemble, les moyens de faire face à cette pandémie.

Mais d'ores et déjà, Alassane Ouattara a rendu hommage à ses paires pour les mesures urgentes et les plans de riposte évalués aujourd'hui à environ 5285 milliards de FCFA qu’ils ont adopté. Car selon lui, elles permettront de limiter les impacts du COVID-19 sur les populations, l'emploi et le secteur productif et de promouvoir les initiatives prises pour éviter l'affaissement des entreprises et le démarrage rapide des activités économiques post-crises.

«Ces mesures se traduisent notamment par plusieurs points, l'instauration de couvre-feu et d'État d'urgence, le renforcement des contrôles sanitaires aux frontières, l'intensification des tests et la mis en quarantaine des cas positifs et suspects, la fermeture des établissements scolaires, l'interdiction des rassemblements de populations etc, » a expliqué le Président de la Conférence.

En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, il a rappelé que le pays a adopté deux plans. Il s'agit en premier lieu, du plan national de riposte contre le COVID-19 d'un montant de 95,8milliards de FCFA annoncé le lundi 16 mars, pour apporter une réponse sanitaire adéquate et accroître les structures d'accueil des malades à travers tout le pays.

Ensuite, le lundi 23 mars un plan de soutien économique social et humanitaire d’un montant de 1700 milliards de FCFA soit environ 5% du PIB, destiné à soutenir le secteur privé, le secteur informel, et l'aide aux couches sociales les plus vulnérables.

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Wassimagnon