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Côte d'Ivoire : Allah Saint Clair : « La FESCI propose la mise en vacances anticipée des élèves en classes intermédiaires »
 

Côte d'Ivoire : Allah Saint Clair : « La FESCI propose la mise en vacances anticipée des élèves en classes intermédiaires »

 
 
 
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 Il y a 4 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - mardi 21 avril 2020 - 15:55

Allah Sait Clair


La décision de fermeture des établissements scolaires prise le 16 mars dernier par le Conseil National de Sécurité (CNS) pour freiner la propagation de la pandémie du Coronavirus, les conditions de vie des étudiants dans les cités, la décision du ministère de l’éducation nationale d’instaurer l’enseignement en ligne, ont été eu menu d’un entretien accordé à KOACI, par le secrétaire général de la Fédération Ivoirienne Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) , Allah Saint Clair dit Makélélé

 

Ci-dessous l’intégralité de cette interview réalisée via internet.


KOACI : Après la fermeture des salles de classes et des amphis à cause du coronavirus, le 17 mars 2020, le Conseil des ministres d’hier 15 avril a prorogé leur réouverture au 17 mai prochain. Comment entrevoyez-vous l’année académique 2019-2020 ?


Allah Saint Clair : Nous entrevoyons l’année 2019-2020 avec beaucoup d’inquiétude. En effet, l’année académique court allègrement à sa fin pendant que la pandémie ne régresse pas. Bien au contraire, elle se propage un peu plus malheureusement chaque jour dans notre pays ; obligeant les autorités à renforcer les mesures prises pour la combattre. D’ailleurs, le conseil des ministres d’hier mercredi 15 avril 2020 à proroger la fermeture des écoles du 17 avril au 17 mai 2020. Vous comprendrez donc que nous entrevoyions avec énormément d’inquiétudes cette année académique. Cependant, nous convenons avec madame la Ministre de l’Education Nationale que l’année blanche n’est pas envisageable aussi bien pour le secondaire que pour le supérieur. D’ailleurs, c’est le lieu pour nous d’interpeller le Ministère de l’enseignement supérieur qui semble faire la fine bouche sur ses solutions pour sauver l’année académique universitaire.


KOACI : Le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement technique a lancé, dernièrement, «l’école à la maison» afin de sauver cette année académique. Votre commentaire.


A.S.C : Nous comprenons et saluons la volonté de madame la Ministre de tout mettre en œuvre pour sauver l’année académique, mais nous restons tout de même quelque peu sceptique quant au caractère réaliste de cette solution. En effet, à l’occasion de la conférence des ministres du Vendredi 3 avril 2020, madame la Ministre de l’Education Nationale a informé l’opinion ivoirienne qu’afin d’accompagner les élèves qui doivent rester à la maison, le MENET a entrepris de mettre en ligne chaque jour, des cours, dispensés par des enseignants dudit ministère, dans le cadre de la continuité pédagogique, du lundi au vendredi, pour leur permettre de réviser et de poursuivre les programmes. Madame la Ministre a ajouté que ces cours sont accessibles, gratuitement, en ligne, par SMS, à la télévision et à la Radio et concernaient pour l’instant les élèves en classe d’examen. Les classes intermédiaires devant être prises en compte progressivement.

Pour la FESCI, si l’on peut comprendre que cette solution soit relativement compréhensible dans le cadre des révisions des cours déjà dispensés normalement aux élèves, elle est tout aussi incompréhensible pour ce qui est de la poursuite des programmes par la dispensation de nouveaux cours. Dans la mesure où elle souffrirait gravement de l’interaction élèves-enseignants (questions-réponses) nécessaire à la compréhension des cours par les élèves.

De même, si l’accès aux cours en ligne, par SMS, à la télé et à la Radio semble aisé pour les élèves en zone urbaine où ces moyens de dispensation sont relativement à leur portée, il en va tout autrement pour les élèves se trouvant en zone rurale où ces moyens sont difficilement accessibles (manque de connexion internet, de télévision et de Radio et et absence d’électricité dans bon nombre de nos villages, etc.).

Enfin, il nous revient avec insistance qu’il est demandé aux élèves de s’acquitter d’un frais de souscription s’élevant à 9.900 FCFA. Ce qui est totalement inadmissible quand on sait que nos camarades sont à jour de leur inscription et droits d’examen. Alors, la FESCI propose la mise en vacances anticipée des élèves en classes intermédiaires en calculant leur moyenne de passage en classe supérieure avec les notes obtenues en contrôle continu jusqu’à la date de fermeture des établissements (à partir du 16 Mars 2020).


KOACI : Alors, que proposez-vous ?


A.S.C : Pour ce qui est des classes d’examen, trois hypothèses sont envisageables quoique le gouvernement semble avoir déjà fait son choix.

1ère hypothèse : Maintenir les examens comme prévu par le gouvernement. Ce scénario est optimiste mais relativement incertain au regard de l’incertitude qui plane sur la fin de cette crise sanitaire. A quand la fin de la crise ? Dans quelles conditions, l’Etat peut-il garantir, à la fois en termes sanitaires et logistiques, la bonne tenue des examens si la pandémie se poursuit ? Serait-il possible d’avoir un consensus sur le mode d’évaluation ? Quoiqu’il en soit, le gouvernement doit d’ores et déjà réunir tous les moyens et précautions pour l’organisation de ces examens. Par exemple, les élèves en classe d’examen pourraient être repartis dans les salles de classe libérées tout en respectant la distance sociale et autres mesures barrières préconisées afin de poursuivre le programme scolaire jusqu’à la date des examens.

2ème hypothèse : Prendre en compte uniquement les notes de classe. En Angleterre, au Pays-Bas et dans d’autres pays, les épreuves finales ont été annulées. Désormais, il s’agit d’une prise en compte uniquement du contrôle continu des élèves en classes d’examen. Mais la question qui mérite d’être posée est la suivante : que deviendraient-ils les candidats libres qui sont en des situations très différentes et représentant une proportion non négligeable des candidats ? Ce scénario ne semble pas possible dans notre pays au regard de son système éducatif.

3ème hypothèse : Des épreuves allégées

La fermeture sur une longue période des établissements met de nombreux candidats en difficulté. Pour éviter de défavoriser les élèves sur l’ensemble du territoire, les épreuves pourraient n’avoir lieu que sur une partie du programme (pré coronavirus : avant la fermeture des classes).

Ce scénario peut être envisagé pour notre pays afin de sauver l’année scolaire face à la crise sanitaire du coronavirus. Il convient de rappeler que cette crise sanitaire vient s’ajouter aux grèves dans le secteur de l’éducation qui ont déjà entraîné la fermeture des classes et/ou le ralentissement des cours. Dans ces conditions, quelle valeur attribuera-t-on aux diplômes obtenus dans un tel contexte ?

A situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles, une volonté politique et des sacrifices exceptionnels de tous les acteurs du système éducatif pour sauver l’année 2019-2020.


KOACI : Plusieurs milliers d’étudiants sont confinés dans les cités universitaires à ce jour. Dans quelles conditions vivent-ils cette crise sanitaire?


 

A.S.C : Nous les étudiants confinés en cités universitaires sommes en pleine santé grâce à Dieu car il n’y a aucun cas de contamination au COVID-19. Cependant, nous sommes inquiets et anxieux face à une crise sanitaire qui prend de l’ampleur de jour en jour avec l’augmentation du nombre d’infectés dans le pays.


KOACI : Comment se fait leur prise en charge dans cette crise sanitaire qui est devenue une crise économique, financière et sociale ?


A.S.C : Nous nous prenons en charge sur fonds propres et avec l’aide de personnes de bonne volonté. En effet, la FESCI a lancé un appel à solidarité le 28 mars 2020 qui a eu un écho favorable auprès de généreux donateurs qui ont fait parler leurs cœurs. Nous avons distribué les dons reçus et chaque étudiant a pu avoir une bouffée d’oxygène en termes de vivres. C’est le lieu pour nous de réitérer toute notre gratitude à nos illustres donateurs et relancer notre appel à solidarité car la crise semble perdurer. Concernant les étudiants confinés dans les cités à l’intérieur du pays, ils vont bien également grâce à Dieu. A leur niveau également, il n’y a aucun cas de contamination. Ils ont, à l’instar de leurs camarades et condisciples d’Abidjan, reçu des dons de personnes de bonne volonté. Ce qui leur permet de se maintenir.


KOACI : Comment se font les répartitions des dons que vous recevez ?


A.S.C : La répartition des dons que nous avons reçus s’est faite en regroupant en vivres et non vivres. Les vivres ont été remis directement aux étudiants soit individuellement quand la quantité le permettait, soit par le biais des chefs de pallier qui devaient les partager selon un mode déterminé par les résidents du pallier en tenant compte de leur nombre et de la quantité des vivres. Les non vivres ont, quant à eux, été distribués plutôt aux associations d’étudiants vu leur quantité largement insuffisante.


KOACI : Des hommes politiques vous ont également fait des dons. Ne serait pas des opérations de charme qu’ils tentent de vous faire ?


A.S.C : Nous refusons de baigner dans une telle polémique. Nous retenons juste que nous avions besoin d’aide et des personnes de bonne volonté nous sont venues en aide. D’ailleurs, nous les remercions du plus profond du cœur.


KOACI : Comment réussissez-vous à respecter les mesures barrières dans les cités universitaires quand on sait que la distanciation sociale là-bas est difficile à pratiquer (visites, entrées et sorties, restaurants, etc.) ?


 

A.S.C : Il faut avouer que c’est un peu difficile. Les visites en résidences universitaires continuent et le restaurant fonctionne. Pour l’instant, nous n’avons d’autres précautions que le lavage régulier des mains, le port des masques et autres mesures barrières classiques pour nous protéger face aux visites. Pour les restaurants, heureusement que celui du Campus de Cocody reste ouvert et nous en remercions le gouvernement. D’ailleurs, des mesures particulières ont été prises à ce niveau. Par exemple, nous ne mangeons plus sur place, nos plats sont à emporter en chambre pour éviter les rassemblements. Nos camarades font preuve d’un sens élevé de la discipline et se soumettent au respect de toutes les mesures. Nous les en félicitons.


KOACI : Cette année 2020 coïncide avec les 30 ans de la FESCI. Y a-t-il quelque chose de prévu pour cette commémoration ?


A.S.C : Bien-sûr. Nous avons un programme alléchant de célébration qui, de toute évidence, est gravement compromis par la persistance de cette crise sanitaire. Nous vous le communiquerons en temps opportun. Pour l’instant, vous comprendrez que nous nous concentrons sur les recherches de solution pour surmonter la crise. En tout cas, pour ce qui est de notre domaine, c’est-à-dire la défense des intérêts des élèves et étudiants de Cote d’Ivoire.


KOACI : Un message particulier à passer, notamment ?


A.S.C : Nous félicitons le gouvernement pour les efforts déjà consentis dans la lutte contre cette pandémie et l’invitons à redoubler d’efforts. Pour ce qui est de l’école, l’année blanche n’est pas envisageable alors nous appelons tous les acteurs à la recherche de solutions pour sauver l’année académique, qu’il s’agisse du préscolaire, du primaire, du secondaire ou du supérieur. Par ailleurs, nous tenons à ré-exprimer toute notre gratitude à nos illustres donateurs et à réitérer notre appel à solidarité car la crise perdure. Nous remercions également votre média KOACI qui aura joué un rôle essentiel dans cette crise. Merci et que Dieu protège notre pays et tous ces habitants !



Interview réalisée par Donatien Kautcha, à Abidjan


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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fmk
ok, au moins il remercie koaci pour le boulot fait, c'est déja ça, sinon pour sa proposition est une sorte de solution de facilité, genre de fuite en avant, on fout tout le monde en vacance comme ça on a pas à se creuser la tête et on a pas à trop bosser. Corona qui prend pas, ou la bonne excuse pour certains.
 
 il y a 4 ans     
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jordanchoco2020
Des thèses de fainéant y a un problème laissons couler c est toi qui va gérer leur avenir imbécile comme ça si tu veux rester fesciste à 50 ans c est ton probleme
 
 il y a 4 ans     
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Peace101
Je salue cet entretien et je salue davantage les questions précises du journaliste en particulier la question sur LES SOLUTIONS PROPOSÉES PAR LA FESCI. En effet, critiquer c'est facile. Nous sommes tous experts, même un bébé, en critiques mais c'est proposer des solutions aux problèmes que nous rencontrons qui sont à saluer et qui font avancer. Pour les hypothèses proposées par le SG de la FESCI, je pense que les hypothèses 2 et 3 sont bonnes et pragmatiques. Pour les classes sans examens, on utilise les notes actuelles à ce jour pour avancer. Pour les classes avec examens, on fera un examen allégé le moment venu. Merci au SG de la FESCI. C'est clair celui-là c'est un vrai Akan. Il n'est pas de la génération de tous sauvages animaux d'obédience du sauvage chien gbagba de cette tribu... On va chercher à AVANCER...
 
 il y a 4 ans     
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jordanchoco2020
Ouais avec un diplôme alléger on peut trouver du travail partout dans le monde les meilleurs entreprise du Nasdaq vont venir te chercher tu as un diplôme au régime.... Moi qui pensais que quand on été défavorisé il fallait se battre 2 fois plus sinon personne va t aider bon c est chacun sa vision ...mon ami chinois je sais déjà quelle solution il prendrait pour son avenir
 
 il y a 4 ans     
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Peace101
Donc, l'année blanche ou perdre toute une année à cause d'un mois ou un mois et demi de hiatus serait-elle mieux et te rendrait plus compétitive sur le marché du travail ? Ça ne marche pas comme ça... Aucune option n'est parfaite. On choisit juste le moindre mal de manière pragmatique... That's all!
 
 il y a 4 ans
jordanchoco2020
Qui dit que l'année est perdu , qui dit décrète cela ???? pardon si je ne m'abuse on est au mois d'avril non ? l'année est pas encore fini , y'a des alternative a fusiller une année je le redis , 1 an perdu c'est une année de financement payée par le contribuable qui va à la poubelle, et qui se ressent sur la scolarité des jeunes qui seront retardés mécaniquement par rapport à la génération qui vient après. Dans nombreux pays du monde on réfléchi a des solutions, examen continue, examen à la rentrée, allongement léger de la fin d'année on peut même envisager de mixer , et tout cela peut se faire avec les enseignants pourquoi pas leurs offrir une prime pour qlq semaines en plus histoire rattraper le retard et clôturer l'année normalement au lieu de repayer une année entière . mais bon comme tu dis """Aucune option n'est parfaite." donc comme tu dis encore ""That's all! """
 
 il y a 4 ans     
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Peace101
De quelle année perdue parles-tu ? Il propose des solutions pour ne pas qu'on perde une année... C'est toi qui t'embrouille tout seul avec les pirouettes dans tous les sens... Lis le texte avant de te braquer tout azimut... Y'a des SOLUTIONS PROPOSÉES... Quel est ton problème ? Tu parles de "thèse de fainéants" et de manque de je ne sais quelle compétitivité... Tu ne vois pas que nous n'avons que de mauvaises options ? On prend alors le moindre mal ou la moins mauvaise pour avancer... Les solutions pêle-mêle que tu égrènes en quoi sont-elles fondamentalement différentes de ce que Allah propose ? Ne te laisse pas obnubiler par le nom FESCI, il faut lire et essayer de comprendre sans faire comme le font les sauvages frontistes face à tout ce que Ouattara fait...
 
 il y a 4 ans     
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