Affi N'guessan, président du FPI (Ph KOACI)

L'État d'urgence décrété, le Chef de l'État a pris le 8 avril dernier une ordonnance portant révision du code électoral.

Pour Affi N'guessan, Président d'une des branches du FPI, il convient de préciser que la révision du code électoral par voie d'ordonnance a été unanimement rejetée par l'opposition pour la procédure adoptée. 

Le probable candidat à la Présidentielle d'octobre prochain a affirmé que cette révision intervient en pleine urgence sanitaire de la pandémie à Coronavirus. 

Pour Affi N'guessan la pandémie du Covid-19 révèle la faiblesse et l'inadéquation de notre système de santé. 

Il précise qu'en raison des tâtonnements du gouvernement, l'État peine à rassurer la population.

De fait, la prévalence des circonstances susvisées aurait dû entraîner la suspension de toutes réformes politiques majeures, afin de sonner, dans un sursaut de conscience, la mobilisation de la Nation à relever le défi sanitaire du moment.  

Le FPI demande au chef de l'État de reporter rapporter l'ordonnance du 08 avril 2020 afin de donner la priorité à la lutte contre la pandémie du Coronavirus par la mise en place d'un comité de lutte élargi à toutes les forces vives de la nation y compris l'opposition politique.

Il recommande au gouvernement la mise en œuvre des mécanismes transparents de gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie pour contribuer à la reprise des activités parlementaires.

Aussi Affi demande au pouvoir d'Abidjan de surseoir au processus d'établissement des cartes nationales d'identité en raison du contexte et de libérer les prisonniers militaires et les prisonniers d'opinion.

Notons que l'ordonnance du 8 avril dernier prise par le chef de l'État Alassane Ouattara précise l'institution du parrainage citoyen pour l'élection présidentielle, le relèvement du niveau de cautionnement de 20 à 50 millions de francs CFA pour l'élection présidentielle, l'abaissement à 5% du taux de suffrages requis pour le remboursement du cautionnement et la suppression de la référence aux intérêts économiques et sociaux comme condition d'inscription sur la liste électorale, afin de lutter contre le phénomène de la transhumance électorale.

Jean Chresus