Scène de pollution de la vie quotidienne à Abidjan

La crise sanitaire du Coronavirus et son spectre mortel amène plus d’un à s’interroger sur la vie et ce qui peut lui faire barrage en Côte d’Ivoire.

C’est ainsi qu’un autre virus, un poison, refait son apparition dans nos discussions. Silencieusement nuisible à la durée de vie pour qui les respire au quotidien, les gaz d’échappement qui s’accumulent dans notre atmosphère chaud et humide et le niveau de norme des carburants alertent en ces temps d’appel à la prise de conscience sanitaire.

Alors que depuis 2015 certains pays d’Afrique de l’Est ont interdit l’importation de carburant dont les taux de souffre dépassent 50 particules par million (PPM), en Côte d’Ivoire, où le taux de PPM pour le gasoil avoisine les 1700, il est 170 fois supérieur à la norme européenne, continent qui a fait de la qualité de l’air et de la dépollution un enjeu continental de santé publique et environnemental.

Si aucune statistique sur l’incidence de l’exposition chronique aux gaz d’échappement pour nos vies n’existe réellement en Côte d'Ivoire, des ONG l’estiment à un (1) millions de morts par an en Afrique Subsaharienne.

Un récent sondage sur KOACI mettait en évidence le fait que la pollution de l'air avec les gaz d'échappement et les normes des produits pétroliers commercialisés était aussi dangereuse qu'un Coronavirus (voir dans la rubrique sondage, ndlr).

Alors que, conscient du risque polluant, l'Etat a décrété depuis juillet dernier, l'interdiction d'importation de véhicules de plus de trois ans, reste à savoir si, pour l’intérêt général, la crise du Coronavirus ouvrira sur la révision des normes de qualité des carburants pour espérer vivre plus longtemps au Pays.

Amy Touré