24 heures après la publication de la liste des représentants de l’Interprofession de la Filière café-cacao par le Gouvernement, des producteurs grognent déjà. Ils dénoncent une tentative de récupération de la filière café-cacao par le pouvoir ivoirien et l’invite à l'application des textes qui consacrent la réforme de 2011-2012.

«Suite au communiqué du Conseil des ministres du 08 avril 2020, annonçant la mise en place d’une interprofession de la filière café-cacao et la désignation des membres des différents collèges, le Syndicat National Agricole pour le Progrès en Côte d’Ivoire (SYNAPCI) et l'Association Nationale des Producteurs de Café-Cacao de Côte d’Ivoire (l’ANAPROCI) s’étonnent et dénoncent cette énième tentative des gouvernants qui vise à la prise en otage et à la main mise de l’Etat sur la filière, » expliquent, Koné Moussa et Kanga Koffi dans un document en notre possession.

Le SYNAPCI et l’ANAPROCI interpellent les dirigeants ivoiriens au respect des textes qui consacrent la reforme de 2011-2012, l'Ordonnance N°2011-473 du 21 décembre 2011 relative aux organisations Interprofessionnelles Agricoles et de l’ Ordonnance N° 2011-481 du 28 décembre 2011 fixant les règles relatives à la Commercialisation du Café et du Cacao et à la régulation de la filière Café-Cacao.

«Ces deux ordonnances précitées définissent les règles et, les modalités pratiques de mise en place d’une Interprofession. Nous décrions ce vice de procédure et la manière cavalière dont les choses se font, » précise, les responsables de l'ANAPROCI et du SYNAPCI.

Ils invitent enfin le Gouvernement à une concertation inclusive et demandent à tous ses producteurs de garder le calme et de rester à l’écoute de leur mot d’ordre.

Wassimagnon