Côte d'Ivoire : Coronavirus, 3è jour du couvre-feu, au marché de Sicogi à Yopougon, respect des mesures prises, la désolation des commerçantes
Vue déserte du marché ce vendredi à Yopougon (Ph KOACI)
Si des jours avant, malgré les mesures de restriction prises par le gouvernement ivoirien pour lutter contre la propagation du virus Covid-19, le marché de Sicogi de Yopougon continuait, comme nous l'avions rapporté dans un précédent article, ses activités normales, le constat semble avoir changé à cette troisième journée du couvre-feu.
Un marché qui chaque jour est bondé de monde, reste ce vendredi vide. Absentes en grande majorité, les commerçantes, obligées de se plier contre leur volonté aux mesures de fermeture des lieux de rassemblement appliquées par les agents de la mairie, sont dans le désarroi.
Ne pas vendre, pour elles, c'est exposer leurs familles à la faim.
"Si on ne vend pas comment nos enfants vont manger? C'est le petit commerce qu'on fait là qui nous permet de nourrir nos familles. Bon maintenant avec cette affaire de Coronavirus, rien ne marche et on nous empêche de vendre, c'est une véritable merde", lâche dame Léontine Yapo, vendeuse dans le marché de Sicogi à Yopougon.
La crise du Coronavirus, elle se récent visiblement dans les ménages à Yopougon.
Les 96 cas testés positifs dont 3 ont été guéris et la mesure d'instauration du couvre-feu sont bien des réalités qui poussent ces femmes à déserter désormais les marchés et espérer que le divin mette fin à ce calvaire qu'elles vivent.
Pour la majorité de ces dames, interrogées lancent un cri d'alarme à la première dame Dominique Ouattara à leur venir en aide.
"Nous voulons appeler notre première dame Dominique Ouattara à jeter un regard ici à Yopougon sur ce calvaire que nous vivons. On ne vend plus, les marchandises ne marchent pas et ce sont nos familles qui sont en danger. Si les enfants ne mangent pas, on ne sait pas ce qu'ils peuvent faire si on continue dans ça, vraiment qu'elle nous vienne en aide", martèle Delphine Bah, vendeuse de la viande de porc à la place CP1 de Yopougon.
Le Coronavirus, une réalité qui, si avec les lueurs d'espoir du traitement de la chloroquine arrivait à disparaître, restera l'une des pandémies qui aura marqué les Ivoiriens.
Jean Chrésus
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C'est pas seulement vous qui êtes désolé. Le monde entier en pâtit et est désolé...
pour manger faut etre en vie enfin je pense, ca amuse personne cette situation le gouvernement a meme decalé l'isolation de babi pour laisser les gens rentrer qui sont de passage a babi. c'est dur partout meme a new York qui est devenu la 1er place mondial du virus!!!il faut raison garder..
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