Des commerçante et clients ce dimanche matin au marché de Yopougon Sicogi à Abidjan (Ph KOACI)

Le monde entier fait face à une grave pandémie du coronavirus. Si près de 300.000 cas ont été testés positifs dans le monde avec des milliers de décès, l'Afrique n'est pas restée en marge du Covid-19 qui trouble le sommeil de plus d'un.

En Côte d'Ivoire, chez nous, on enregistre aujourd'hui 17 cas qui ont été testés positifs dont 1 qui a été guéri de cette Pandémie venue de Chine.

Si les mesures (respect d’un mètre de distance, non-rassemblement de plus de 50 personnes, Ndlr) prises par le conseil national de sécurité (CNS) pour contenir la pandémie du Covid-19 sont respectées dans certaines communes de la capitale économique du pays, dans la commune la plus peuplée, à Yopougon, plus précisément au marché de Sicogi, elles sont encore nombreuses, ces femmes qui ne savent ce qu'est le Coronavirus, qui même s'il ne tuent que 2% des contaminés ailleurs, se propage vitesse grand V..

Le constat est là, ce dimanche 22 mars matin, comme nous l'avons constaté sur place, ce comportement de plusieurs de ces commerçantes dû sans nul doute à une absence d'informations se justifie, l'étalage des poissons de ces vendeuses qui ont pris la seule voie.

Ces vendeuses et leurs clients, sur le trottoir, sans protection et respect de distance de sécurité (1 mètre, ndlr) discutent des prix des marchandises. L'hygiène ? Ici, on s'en moque.

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S'il est vrai que plusieurs de ces dames ignorent le Covid-19, certaines en ont néanmoins entendu parler, mais ne savent pas les dégâts que pourrait occasionner ce virus.

"On nous a dit que c'est une maladie qui ne tue pas les noirs (Africains Ndlr) parce que quand il fait chaud, cette maladie des blancs là ne supporte pas ça", lâche dame Akissi, vendeuse de poisson.

Le Coronavirus, au marché de Sicogi, il y a des personnes par contre qui bien que connaissant l'existence de cette pandémie n'ont pas idée des mesures de sécurité édictées lundi soir dernier, par le Conseil National de Sécurité.

Enfin, cette catégorie de femmes qui n'ont que leur seul commerce et leur place au marché de Sicogi pour nourrir leurs petites familles préfèrent ignorer l'existence du Covid-19 et vaquer chaque matin à leurs occupations.

Des comportements qui devraient donc permettre au Gouvernement ivoirien de mettre en avant-garde la sensibilisation, la formation et l'information des populations des quartiers populaires, mais également des villes de l'intérieur du pays en mettant à contribution des élus locaux et l'administration décentralisée par une suivie de l'effectivité de l'application des mesures prises. 

Chaque Ivoirien, leader politique, religieux devrait dans ce sens, être mis à contribution pour la sensibilisation des masses.

Jean Chrésus