Albert Mabri Toikeusse ne serait pas d’accord avec le choix d’Amadou Gon Coulibaly pour être le candidat du RHDP aux élections d’octobre prochain.

Et ce n’est pas Evariste Meambly qui nous dira le contraire. Dans une déclaration, le député de Facobly n’est pas tendre avec le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Il revèle que lors du conseil politique de la coalition au pouvoir la semaine dernière, l’ancien président de l’UDPCI a émis un son discordant.

« Je rappelle à mon frère des régions des Montagnes (Cavally, Guemon et Tonpki), le ministre Mabri le seul à émettre un son discordant », révèle-t-il avant de poursuivre. « Mon frère Mabri devrait donc exprimer ses propositions et ses attentes relativement à celui qui doit représenter notre parti à la présidentielle du samedi 31 octobre 2020. Et là, Mabri a passé son temps à danser le « Tcha Tcha Tcha », cette danse des années 60 qui fait exécuter un pas en avant et deux pas en arrière.  »

Pour Méambly, Mabri a manqué d’audace et a jeté en pâture ses cadres, à l’instar de la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Kponh Taly Evelyne et Woï Mela, qui prônent sa candidature à cette présidentielle sur les réseaux sociaux et dans la presse et de prévenir ses soutiens.

« Je préviens que ceux qu’il parraine dans l’ouest montagneux et lui, m’auront sur leur chemin s’ils veulent constituer un obstacle à la victoire du Rhdp avec le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, à la présidentielle du samedi 31 octobre 2020. Je vais les combattre politiquement jusque dans leur dernier retranchement. À l’ouest, on se connaît. Et, tous les élus du Cavally, du Guemon et du Tonpki savent tous de quel bois, je me chauffe », prévient le parlementaire et d’ajouter. « J’aurais souhaité que Mabri soit courageux et qu’il aille au bout de sa logique quand la parole lui a été donnée, jeudi dernier, au Conseil politique du Rhdp. Il est donc temps que Mabri s’inspire des actions courageuses de paix et de réconciliation de son jeune frère que je suis, que de nager dans des eaux troubles pour ne récolter demain à la présidentielle, moins de 1 % et faire honte aux grands peuples Wê et Dan qui aspirent à la tranquillité.  »

La réponse de Mabri Toikeusse est désormais attendue afin de dissiper tous les malentendus qui se racontent à une probable candidature contre le candidat de son parti.

Donatien Kautcha, Abidjan