Asiatiques masqués ce dimanche à Abidjan (ph KOACI)

On se demande si le paradoxe d’ivoiriens branchés aux médias angoissant d’information en continu occidentaux et aux réalités de cet ailleurs, n’est pas le phénomène le plus nuisible du moment.

La grippe du Coronavirus à la dangerosité médiatiquement amplifiée qui les occupe devient par magie de transposition comme réalité chez certains sous nos tropiques alors qu’elle ne peut y prospérer.

Média d’information européen dans un restaurant d’Abidjan



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Maladie saisonnière de saison froide des pays "du nord" (non tropicaux, ndlr), cette grippe n’aurait aucune chance de frapper avec envergure nos sociétés tropicales du sud, comme selon les analyses des spécialistes interrogés depuis la mise sous projecteur de cette grippe venue de Chine.

Un membre du staff médical du CHU de Treichville en charge des quatre cas détectés, tous venus d’Europe et présentant aucun signe grave, l’un étant même rentré chez lui après rétablissement, surpris par les réactions de certains voire de pays de la sous-région, nous l’expliquera clairement ce jour sous anonymat en raison du secret médical.

Pour celui qui nous a expliqué avoir fait un point avec les équipes de l'OMS et de l'institut Pasteur, les attaques de groupes armés au Burkina au lourd bilan mortel, lui bien réel, ne l’ont pas emmené à prendre pareille décision d’envergure, fermer les frontières, les écoles.

En guise d'exemple, il expliquera que des Ivoiriens peuvent être frappés par des crises de paludisme lors de leur séjour en France mais les habitants de la France ne peuvent pas contracter le Paludisme en raison de non-présence du moustique qui le transmet du fait des conditions climatiques non tropicales de l'Europe.

Par ailleurs, alors qu'en Europe, des pays comme l'Angleterre ne sont pas tombés dans la psychose, à Abidjan et ses passages au lavage de main avec des produits désinfectants, si quelques rares ivoiriens sont vus avec des masques de protection, au constat, ils ne le portent pas longtemps. Ceux qui le portent sont majoritairement des asiatiques, sans nul doute chinois.

Enfin, si la dangerosité de cette maladie star des petits écrans pourrait paraitre exagérée par certains, ce qui n'exclut néanmoins pas les mesures d'hygiène et de contrôle aux frontières tout comme la prise en charge d'infectés à l'image de toutes autres maladies, nous observons que des groupes composés principalement d’ivoiriens de la diaspora, peut-être par ennui ou volonté de nuire, semblent prendre plaisir à alarmer via les réseaux sociaux.

Amy Touré