Burkina Faso : Les violences terroristes ont contraint plus de 2000 burkinabè à fuir vers le Mali
Les violences terroristes, qui ont cours depuis 2015 au Burkina Faso, particulièrement dans le nord du pays, ont contraint 2035 Burkinabè à fuir vers le Mali voisin, également en proie aux attaques jihadistes, selon l’agence des nations unies pour les réfugiés.
La violence au Burkina Faso a également forcé des réfugiés maliens à rentrer au Mali ou à fuir vers d’autres localités du Burkina Faso, a indiqué
"L’insécurité au Burkina Faso oblige des civils en nombre croissant à fuir leur foyer en quête de sécurité dans leur propre pays ou à rejoindre le Mali en tant que réfugiés", le porte-parole du HCR Babar Baloch, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 13 mars au Palais des Nations à Genève.
Ainsi, les violences récentes ont également forcé plus de 2035 personnes à fuir vers le Mali voisin, selon M. Baloch.
Ces deux dernières semaines, environ 14 000 personnes ont fui leur foyer au Burkina Faso, portant à 780 000 le nombre total de déplacés internes.
L’insécurité rend également la vie beaucoup plus difficile pour les réfugiés maliens qui avaient rejoint le Burkina Faso en quête de protection.
Selon le porte-parole du HCR, "un nombre inquiétant de réfugiés maliens déclarent qu’il est désormais plus sûr de retourner dans leur pays d’origine, le Mali, plutôt que de rester au Burkina Faso".
"Le Burkina Faso accueille plus de 25.000 réfugiés maliens, mais beaucoup parmi eux choisissent de rentrer au Mali, et ce malgré l’insécurité qui y règne", a-t-il déclaré.
De violentes attaques très inquiétantes ont eu lieu aux environs de Dori, et également dans le nord-est.
Des camps et des villages ont été pris pour cible. Les habitants ne peuvent plus accéder aux marchés ou aux écoles et les activités pour venir en aide à ces familles se font rares.
Leur santé est également en danger, car la seule ambulance du camp a été volée au début du mois de mars.
Environ 70% parmi les 8781 réfugiés qui vivent à Goudoubo ont choisi de quitter volontairement le camp, soit pour retourner au Mali (57%), soit pour être relocalisés dans d’autres villes au Burkina Faso (13%).
Près de 700 réfugiés maliens sont déjà partis en camion en direction de la région de Gao, au nord du Mali.
Les réfugiés qui souhaitent rentrer chez eux reçoivent un formulaire de rapatriement volontaire (FVR), un document qui leur permet de voyager.
Une allocation unique pour couvrir les frais de transport et acheter des articles de première nécessité leur est délivrée.
Ils sont également pleinement informés de la situation sécuritaire instable dans leur lieu d’origine ou d’autres régions de leur choix, avant d’y effectuer un retour librement consenti.
Ni les acteurs humanitaires ni les forces de défense maliennes ne peuvent accéder à certains des villages dans les régions de Ntilit et de Ngossi.
Alors que les réfugiés maliens fuient l’insécurité survenant au Burkina Faso, des réfugiés nouvellement arrivés depuis le Burkina Faso ont fui vers Koro, dans le cercle de Bankass, une collectivité territoriale dans la région de Mopti
En rappel, en novembre 2019, le HCR avait été contraint de relocaliser temporairement son personnel depuis Djibo, une ville située au nord-est du Burkina.
Depuis lors, la distribution d’aide - notamment de vivres - aux 7000 réfugiés hébergés dans le camp de Mentao y est sporadique.
Boa, Ouagadougou
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Toujours triste ces migrations forcées...
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