Burkina Faso : Attaque dans la commune de Barga, l'opposition réclame une enquête
Les partis de l’opposition politique au Burkina Faso ont réclamé lors d’un point de presse tenu ce mardi, une enquête indépendante pour faire la lumière sur les attaques meurtrières dans deux villages peuls de la commune de Barga, dans la province du Yatenga, dans la région du Nord, qui ont fait 43 morts dimanche dernier, selon un bilan officiel.
«Nous sommes au 435ème jour du massacre de Yirgou. Non seulement justice n’a pas été rendue au Chef (du village) et aux 210 citoyens de la communauté peuhle tués, mais des mesures fortes en termes de prévention de telles abominations n’ont pas été prises», a
D’emblée rappelé le président du mouvement pour le changement (MCR), Carlos Toé lors
De l’hebdomadaire point de presse de l’opposition politique burkinabé.
«C’est avec une grande consternation et une profonde indignation que l’Opposition politique a appris que 43 civils burkinabè ont été massacrés et 06 autres blessés dans la commune de Barga, province du Yatenga, ce dimanche 08 mars 2020», a-t-il déclaré.
«L’Opposition politique condamne cet acte odieux. Elle présente ses vives condoléances aux familles éplorées, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés», a précisé M. Toé.
«Au regard de la gravité de ce drame et de la confusion qui l’entoure, l’Opposition politique exige une enquête indépendante, de même que la poursuite diligente des différents coupables, conformément aux lois en vigueur au Burkina Faso», a-t-il poursuivi.
Selon l’Opposition politique, c’est le « mauvais traitement de l’affaire Yirgou (qui a fait 46 morts en janvier 2019) par le pouvoir de Roch KABORE qui a fait le lit d’autres massacres, dont le dernier en date est celui de Barga ».
Pour l’opposition, le Gouvernement « est coupable d’avoir laissé faire, d’avoir assuré l’impunité des différents auteurs, et d’avoir abandonné les populations burkinabè aux mains des terroristes ».
Selon l’opposition, « la mort est devenue un fait banal, et on ne compte plus le nombre de jours de deuils nationaux décrétés. Que vivement, cela cesse ».
L’opposition politique est égalent revenu sur divers sujets d’actualité dont la promesse du président Kaboré de former un gouvernement d’au moins 30% de femmes.
« C'est une vielle promesse que le Chef de l’Etat réchauffe à cause des élections. Sinon, pourquoi depuis 4 ans, il ne l'a pas fait ? Et puis, nous vous l’assurons, le prochain gouvernement ne sera pas celui du MPP puisque ce régime porte-malheur va perdre le pouvoir en novembre », a affirmé l’opposition.
Se prononçant sur la manifestation des syndicats des fonctionnaires samedi dernier, pour dénoncer l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des travailleurs du Public, du Parapublic et du Privé, l’opposition a estimé que la revendication phare de la marche-meeting est « juste et légitime ».
En effet, souligne-t-elle, « il est inopportun d’étendre l’IUTS aux maigres primes et indemnités des agents publics, pendant que nos Gouvernants s’adonnent à cœur joie au pillage des deniers publics, et qu’il y a des niches fiscales où l’Etat pouvait puiser suffisamment de ressources pour son fonctionnement ».
L’Opposition politique dit ne pas être contre le civisme fiscal mais elle note que l’extension de l’IUTS est « vraiment inopportune et dangereuse ».
Aussi, a-t-elle « demandé solennellement au Gouvernement de suspendre l’extension de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du Public et du Privé ; et de retourner à la table de négociations avec les syndicats ».
L’Opposition estime qu’il est « encore temps pour le régime du MPP de savoir raison garder et, d’éviter un blocage généralisé de l’Administration publique et tout ce qui peut s’en suivre ».
Boa, Ouagadougou
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Ko gravité de ce drame... La gravité des drames y'en a chaque semaine dans votre pays. Je suis surpris que c'est maintenant l'on parle de gravité de faits... On avance...
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