Sidi Trémolo Touré

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a affirmé cet après-midi au cours d'une conférence de presse d'après conseil des ministres que le mandat d'arrêt international émis contre Guillaume Soro, ancien président de l'Assemblée nationale est légitime vue les preuves contre lui.

«Ce n’est pas une chasse contre qui que ce soit, c’est juste l’ordre normal des choses pour préserver notre démocratie, » a déclaré, le ministre de la Communication et des médias.

Candidat à la présidence de la république, Sidi Trémolo Touré soutient que cette qualité ne donne pas au Président de Génération et peuples solidaires (GPS) l’immunité et «en plus on parle de cas de flagrant délit.»

«L'individu n’a pas dignifié le contenu des éléments audio, alors, mais laissons la justice faire son travail, » a indiqué le ministre de la Communication et des médias.

Il demande par ailleurs au député de Ferké de faire la politique autrement au lieu de se répandre sur les réseaux sociaux.

«Ce n’est pas à travers internet, Facebook on se dit fort, c’est devant la justice. Il est en capacité de tous ses droits du point de vue de la loi ivoirienne. Nous l’attendons qu’il vienne se défendre proprement, » a-t-il mentionné.

M. Touré pense enfin que si Soro se présente devant la justice, «c’est une responsabilité s’il veut assumer une charge dans ce pays. »

«C’est par là qu’il faut qu’il passe, qu’il assume ce qu’il a posé comme acte aussi bien, dans le passé que dans le présent, » a ajouté, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Sidi Tiémoko Touré avait rappelé que la charge d’homme politique appelle d’une grande responsabilité, de la part des uns et des autres par rapport à ce qu’ils disent et par rapport à ce qu’ils font.

Selon lui, être homme politique ne nous dédouane pas par rapport à une quelconque ambition, car «nous sommes tous justiciables, aussi bien le Président de la république que le citoyen lambda. »

«Mais il faut que nous reconnaissions définitivement que nul ne peut être au-dessus de la loi quel que soit notre position d’ancien Président de l’assemblée nationale, quel que soit notre qualité de candidat à quelques élections que ce soit, » a-t-il expliqué.

Faisant allusion à l'enregistrement sonore présenté au lendemain du déroutement de l'avion de Guillaume Soro sur le Ghana, il a confirmé que l’intéressé ou les intéressés ne dénient pas cette preuve.

Convaincu que les prochaines élections présidentielles seront démocratiques, ouvertes avec la participation de tous, il a pris néanmoins l'exemple de la France où un candidat était sous le coup d'une poursuite judiciaire.

«En France, si c’est ce pays qu’il faut citer, il y a un candidat à l’élection présidentielle qui était sous le coup d’une poursuite, monsieur Fillon, cela n’a ému personne. Malgré sa qualité d’ancien premier ministre. Je le dis avec un peu d’amertume, dans un pays comme les Etats-Unis s’ils avaient su qu’un coup allait attenter à la vie du président Kennedy, pensez-vous qu’ils allaient laisser le faire. Ici on parle de quelqu’un qui dit qu’il a la télécommande et cette personne dit qu’elle a infiltré la garde du Président de la république, cette personne dit qu’elle à 8500 personnes. Cette même personne dont le protocole a été plus ou moins impliqué dans une histoire de détention d’armes en 2017. Il faut arriver un moment et faire attention et dire que tout le monde est justiciable quel que soit notre qualité et on doit être en capacité à partir de ce moment d’assumer ce que nous posons comme acte dans le passé dans le présent comme dans le futur, » a conclu Sidi Tiémoko Touré.

Wassimagnon