Cameroun: Polémique sur la construction du nouveau siège de l'assemblée nationale
Vue du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Yaoundé (Ph1)
Dans 42 mois, l’Assemblée nationale du Cameroun disposera d’un nouveau siège. Les travaux de construction de ce nouvel édifice, qui coûteront 54,5 milliards FCFA (plus de 83 millions d’euros) entièrement financés par la Chine sous forme de dons sans contrepartie, ont été lancés par les autorités camerounaises jeudi. Mais, ce colossal investissement suscite déjà la polémique. Les camerounais le jugent peu prioritaire au regard de la situation socio économique que traverse le pays.
Cavaye Yeguie le président de l’Assemblée nationale a présidé la cérémonie de la pose de la première pierre du nouvel édifice qui abritera un hémicycle complet de 400 places. Le nouvel immeuble qui sera bâti sur 37 500 mètres carrés comprendra 14 étages. Ultra moderne, il disposera entre autres d’une caserne de sapeurs-pompiers et d’une station d’épuration d’eau.
Baptisé " la fille ainée du septennat des grandes opportunités", l’investissement suscite la joie chez les députés de la majorité et essuie déjà les critiques.
Pour Théodore Datouo député Rdpc, " il s’agit d’un don des chinois. L’argent ne sortira pas des caisses du trésor public", explique le vice-président de l’Assemblée nationale.
Il estime que les députés camerounais verront leurs conditions de travail améliorées.
Le son de cloche est diffèrent dans la rue chez d’autres camerounais. Ceux-ci font savoir que le pays a d’autres priorités.
"Cet investissement n’était pas une priorité. Le gouvernement doit d’abord penser à nos besoins vitaux. A la résolution de la crise anglophone. A l’accès aux soins de santé, l’amélioration des plateaux techniques dans les hôpitaux, l’offre en électricité et en eau potable. Nous sommes chaque jour privés d’électricité", déclare Fouedjeu commerçant au marché central de Yaoundé.
Sur internet les critiques vont également bon train. Certains, estiment que les travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale n’aboutiront pas en raison des détournements de fonds, sport favori des dirigeants camerounais.
D’autres relèvent le nombre important d’infrastructures en construction inachevées pourtant annoncées en grandes pompes.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire