Togo: Eric Dupuy, causes de l'absence de l'opposition à la CENI et obstacles pour le vote de la diaspora
Eric Dupuy (ph)
Le chargé à la communication du parti togolais de l’opposition, l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Eric Dupuy, est revenu sur les circonstances qui ont poussé l’opposition parlementaire en 2018 à refuser d’envoyer ses représentants à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) mais a aussi relevé qu’en dépit du vote de la loi sur le vote de la diaspora, tous les togolais à l’étranger ne pourront pas avoir le droit de s’inscrire pour voter.
En s’expliquant sur la radio Nana Fm à Lomé, Dupuy a révélé la conclusion des discussions eues sur la CENI avec les Présidents guinéen et ghanéen, facilitateurs à l’époque dans le dialogue politique. Comme points obtenus, le chargé de communication de l’ANC a rappelé qu’ils avaient rencontré les chefs d’Etat guinéen et ghanéen et que le premier cité leur « avait promis que la CENI serait recomposée de manière paritaire avec un président étranger ».
Toutefois sur le terrain et en dépit de cette promesse, il a fait observer que le pouvoir continuait les travaux préparatoires à la CENI et qui leur était demandé de rejoindre la Commission pendant que des activités comme la révision des listes électorales électorale et la commande les bulletins étaient déjà faites. Dans ces conditions, Dupuy s’est demandé à quoi bon rejoindre la CENI si tout a été fait.
C’est pour cette raison dira-t-il que « nous avons refusé d’y prendre part... Si on vous invite à proposer 8 personnes qui ne feront rien mais plutôt à assister à ce qui est déjà fait, dans ce cas vous n’êtes plus membres de la CENI mais en position d’observateurs ».
Obstacles dans la Loi sur le vote de la diaspora
Sur un autre point, la loi portant sur le vote de la diaspora, Dupuy a fait observer que les conditions pour s’inscrire sur la liste électorale ne sont pas justes et excluent de facto des togolais vivants à l’étranger. Sur ce point, il a déclaré que « Cette histoire du vote des togolais de l’étranger, c’est encore un comportement d’exclusion ».
En expliquant les dessous d’une non-déclaration de ses compatriotes dans les embrassades et consulats à l’étranger, Dupuy a fait savoir que « la grande majorité de nos compatriotes ont quitté le Togo pour des raisons politiques ou des raisons économiques. Est-ce que vous pensez sincèrement qu’ayant fui votre pays, arrivé dans un pays d’accueil, vous allez courir dans l’ambassade ou le consulat de votre pays pour vous inscrire ? Non ».
En plus des autres pièces d’identité et surtout la carte consulaire que le togolais de l’étranger doivent présenter avant de se faire inscrire, Dupuy a trouvé que la mesure est « destinée à exclure tous ceux qui ont fui le Togo à un moment donné et qui sont dans l’opposition. Je trouve cela indigne, on n’exclut pas les enfants d’un pays pour des raisons basses, on doit leur permettre de voter comme tout le monde et s’en tenir à la carte d’identité simplement ».
Pour la présidentielle 2020, au cas où le pouvoir ne donnerait pas une suite favorable à l’appel aux pourparlers pour bien préparer les consultations électorales, revoir le cadre électorale et faire un recensement fiable des populations, l’ANC a un autre plan en poche. A ce sujet, Dupuy a déclaré que l’ANC va demander au moment venu à tous les togolais qui n’ont pas de carte d’électeur à aller massivement s'inscrire dès l’ouverture des centres de recensement et à rester là jusqu’à ce le dernier soit inscrit car c’est leur droit.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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