Sénégal Politique
 
Cliquez pour agrandir l'image  
Sénégal: Cacophonie au sommet de l'État à propos de la «réhabilitation» de l'ancien ministre Karim Wade
 

Sénégal: Cacophonie au sommet de l'État à propos de la «réhabilitation» de l'ancien ministre Karim Wade

 
 
 
 4891 Vues
 
  1 Commentaire(s)
 
 Il y a 5 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - vendredi 18 octobre 2019 - 13:25

Macky Sall - Karim Wade


Au Sénégal, une cacophonie s’est installée au sommet de l’État à propos de la « réhabilitation » de l’ancien ministre Karim Wade. Dans un communiqué parvenu à KOACI, le ministre des affaires étrangères a apporté des précisions. Mais ne convainc pas pour autant.


Ce qui s’est passé : Les 14 et 15 octobre 2019, le Sénégal s'est présenté à la 127ème session du Comité des droits de l’homme pour décliner son cinquième rapport périodique, conformément à l’article 40 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ainsi, au cours des échanges sanctionnés par un Procès verbal diffusé sur le site de l'Office des nations unies à Genève (ONUG), l'affaire Karim Wade a été abordée par l'un des experts du comité des Droits de l'Homme des Nations Unies.


« Après s’être également enquis d’exemples d’invocation du Pacte devant les tribunaux sénégalais, l’expert a relevé que la Constitution sénégalaise était l’une des meilleures s’agissant de la promotion et de la protection des droits de l’homme et a fait observer que la législation allait dans le même sens. Cet expert a en outre souhaité savoir quel est le mécanisme qui, au Sénégal, assure la mise en œuvre des observations finales et des constatations adoptées par le Comité. Il a à cet égard relevé que certaines constatations du Comité semblaient avoir été ignorées par les autorités sénégalaises, notamment celle concernant M. Karim Wade », dit le compte rendu de l’audition.


En réponse à cette préoccupation du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies, la délégation a indiqué que le Sénégal avait reçu en octobre 2018 de la part du Comité une notification de constatation comprenant trois recommandations.


« La première évoquait la détention arbitraire de l’intéressé et demandait qu’il soit libéré. Sur la base de cette première recommandation, un décret de grâce a été signé par le Président de la République, a fait valoir la délégation. La deuxième recommandation demandait une réparation pour la personne concernée. Sur ce point, les autorités sénégalaises sont prêtes à accorder une réparation et, à cette fin, à actionner une procédure afin de déterminer le préjudice subi, a indiqué la délégation. Elle a toutefois fait observer que, depuis sa libération, l’intéressé ne s’est pas rapproché de la juridiction compétente puisqu’il ne vit pas au Sénégal. Enfin, a poursuivi la délégation, la troisième recommandation évoquait le droit à un recours effectif quant à l’examen sur le fond. Sur ce point, la délégation a indiqué que le Sénégal est convaincu de la nécessité de revoir et de modifier l’ensemble des juridictions qui ne prévoient pas de recours », rapporte le document.


 

Cette réponse de la délégation sénégalaise a fait les choux gras de la presse sénégalaise pour qui, Karim Wade sera réhabilité par le gouvernement du Sénégal.


Seulement, 48 heures après la publication du rapport, le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a sorti un communiqué pour démentir les propos prêtés à la délégation sénégalaise lors de la présentation du 5e rapport périodique du Sénégal devant le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies.


Selon les services d'Amadou Bâ, «Dans sa réponse, et contrairement aux allégations relayées par la presse en ligne, la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d'une « réhabilitation » de Monsieur Karim Wade, ou d'une « réparation » d’un « préjudice » qu’il aurait subi. »


Une mise au point on ne peut plus problématique car remettant en cause la fiabilité du compte rendu du rapport produit à l'issue de cette rencontre. Si la délégation sénégalaise n'a pas pris d'engagement dans le sens de « réhabiliter » Karim Wade, comment comprendre que le rédacteur du rapport l’ait mentionné ?


Des questions que se pose également ma presse sénégalaise sur cette affaire. Avec autant de formulations qui renvoient à une triste réalité : le punching-ball au sommet de l'État sénégalais sur la patate chaude que se révèle être ce qu'il est convenu d'appeler, prosaïquement, le cas Karim Wade.


 

Ainsi, L'Observateur pointe, dans sa livraison de ce vendredi, ce qu'il appelle "Confusion et incohérences de la communication du gouvernement sur le cas Karim Wade". Et d'ajouter : "Deux membres de la délégation de Genève convoqués aujourd'hui à une séance d'explications".



Comme si cela ne suffisait pas, Le Quotidien enfonce le clou en relatant des propos du directeur des Droits humains qui martèle : "Le Sénégal est prêt à allouer une réparation financière à Karim Wade".

C’est dire qu’il faudra plus que le communiqué du chef de la diplomatie sénégalaise pour faire taire les allégations sur cette affaire.



Sidy Djimby Ndao , Dakar


Contacter KOACI.COM à Dakar : + 221773243692 – ou sn@koaci.com


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
RESTEZ CONNECTÉ
 
En téléchargeant l'application KOACI.
  
 
 
 
 
 
 
  1 Commentaire(s)
Sénégal: Cacophonie au sommet de l'État à propos de la «réhabilitation» de l'ancien ministre Karim Wade
 
 
Veuillez vous connecter pour commenter ce contenu.
 
Votre avis nous intéresse.
 
 
Peace101
Hmmm... Après la réconciliation de papa avec le président, est-ce le temps pour le fils d'être réintégré dans la République ? On observe...
 
 il y a 5 ans     
  Veuillez vous connecter pour répondre
 
 
 
Divertissements
 
 
 
 
Réseaux sociaux
 
+164k
+110,7k
 
Pays
 
 
 
 
Télécharger l'application KOACI
 
   
NOUS CONTACTER
 
contact@koaci.com
koaci@yahoo.fr
+225 07 08 85 52 93
 
 
NEWSLETTER
 
Restez connecté via notre newsletter